Enduro Bearn & Trophée des Pyrénées 2014, le compte rendu de notre pilote officiel, Rémy Durand

Bonjour à tous

Ce week-end du 27/28 Septembre 2014, nous sommes partis en vallée d’Aspe, pour participer au magnifique Enduro Béarn organisé par Patrick Legendre et l’équipe Enduro Plaisir.

Accompagné de Jerome Didot en « team manager », photographe, chauffeur et de Francois Darnis en 2ème pilote nous avons pu profiter d’un grand beau temps contrairement à l’année dernière où nous avions fini trempés.

140 participants pour cette 7ème manche et finale du trophée enduro des Pyrénées.

Après de bonnes places en début de saison (2 au SBC AX, 1 à AINSA, 2 à Thuir, 2 à Luchon) mais des pépins mécaniques au RMP à AX et à la maxi de Vallnord, il me fallait impérativement assurer et faire une manche correcte dans les 8 avec des points.

Vainqueur du trophée en 2013, l’objectif était donc pour moi de conserver la jolie plaque en bois pour 2014 malgré la jeune génération qui pousse très fort.

Samedi 27 Septembre

Pose des plaques, réception des horaires et préparation dans le parking du refuge l’Abérouat au-dessus de Lescun.

Un programme bien salé nous attend avec 4 liaisons et 4 spéciales.

La liaison 1 dure une petite demi-heure. C’est un pédalo-portage avec quelques passages trialisants qui nous permet d’arriver bien échauffé au sommet !

La spéciale 1 « la forêt d’ANITCH » est très belle tout en single.

Un peu de physique au début, puis du rapide et défoncé dans un goulet et un long et somptueux enchaînement d’épingles pour finir.

3ème virage je glisse de l’avant sur une racine mouillée, je me couche et je pars au ravin. J’y retrouve François lui aussi au fond du trou : « ça va ?? » « mmmmouuuuais bof ».

Nous repartirons tous les 2 mais ça commence mal, il va falloir se calmer sous peine de se blesser et de tout perdre.

Ça commence également mal pour Simon André, victime d’une crevaison, il ne pourra plus se battre pour la victoire mais roulera à la cool avec nous tout le reste du weekend.

La liaison 2 dure environ 40 minutes. Ça commence par du pédalage sur une route goudronnée avec des épingles, puis un bout de piste et enfin 100m de portage à plat sur un sentier à flanc de montagne. 

Le départ de la spéciale 2 « ESQUIT » se fait en single dans les fougères. Directement on emprunte quelques passages raides en épingle du genre toboggan.

Un petit bout de piste en pédalage, une petite remontée de 50 mètres puis on enchaîne sur un nouveau single dans une fougeraie.

Le final en single en prairie comporte des ornières piégeuses et un passage en caillou tout proche du rocher d’escalade.

Un déraillage et encore une gamelle dans le pierrier final. Décidément ce n’est pas parti pour une grande journée !

La liaison 3 dure environ 60 min : on traverse le village d'ACOUS, on roule un peu en single, puis on rejoint une petite route pour finir par une piste forestière.

On arrive sur la spéciale 3, la DH d’Accous, où tout se passe en forêt, sur une très belle piste vraiment bien aménagée.

De la pente, des goulets, des sauts, des compressions, des cassures, des épingles, du devers, des pierriers vers la fin, une véritable leçon de technique VTT.

Tout le tracé est un enchaînement super intense qui laisse tout juste le temps de prendre quelques respirations.

Après mes 2 premières spéciales catastrophiques, je lève considérablement le pied et je rejoins la ligne d’arrivée sans pépin majeur.

Après une courte et légère pause repas, nous attaquons la 4ème et dernière liaison du jour. Cette fois c’est du vraiment costaud avec 2h de pédalage, le soleil qui cogne, et presque 1000d+ d’une traite.

Autant dire qu’on l’a senti passer !!!

La spéciale 4 « LA BORDE » démarre sur une zone découverte et herbeuse, puis on plonge dans les bois pour de jolis suites de virages.

Rapidement la pente s’accentue et le tracé devient sérieusement engagé. Comme dans la SP3, on sent la patte généreuse des traceurs locaux descendeurs d’Accous.

Dans la 2ème partie on roule dans un goulet encaissé et défoncé, qui a bien raviné avec les dernières pluies.

Bref une spéciale qui secoue les bras et qui va vite. Enfin beaucoup de plaisir de pilotage et peu d’erreur.

Plus de 4h de liaisons cumulées, et 30min de chrono en spéciale, les jambes sont lourdes !

Les résultats tombent, je pointe 4ème.

Aux avants postes les rapides & locaux frangins Lacaste prennent les 2 premières places et ont fait le trou.

Quelques secondes devant moi Kévin Lorenzato du team Orbéa et juste derrière Julien Magne.

Vu la journée, ce n’est pas si mal et surtout c’est suffisant pour le trophée.

Nous basculons sur le refuge Jeandel pour un repas et une nuit réparatrice en montagne.

DIMANCHE 27 SEPTEMBRE

Encore une belle journée nous attend avec 3 spéciales et un départ en altitude sur la station de Lapierre Saint Martin.

La liaison 5 se fait via le Télésiège de l'Arlas puis suit un court portage d’une quinzaine de minutes.

La spéciale 5 « L'ARLAS » starte sur un single à flanc de montage, dans pierrier piégeur et avec le ravin qui guette !

La suite est une sorte de slalom géant dans la pelouse avec de nombreux passages pierreux entre des îlots rocheux.

4 petits coups de cul bien raides passent sur le vélo mais ponctuent la spéciale d’atroces souffrances.

Dans cette spéciale ma selle décide de se casser à mi-parcours, m’obligeant à finir tout en danseuse sous peine de m’empaler.

Quelle poisse ! Dépannage express avec prêt d’une selle de secours et ça repart !

La liaison 6 est une formalité d’un petit ¼ d’heure, on redescend direction la station par la route, puis on monte quelques mètres dans une prairie pour rejoindre le start.

Un départ à block tout droit dans les pelouses alpines pour la spéciale 6, quelques chicanes en rubalises et hop, on rentre dans la forêt.

Puis pendant 2 minutes, de belles successions de virages plus ou moins serrés dans de la terre très meuble.

La liaison 7 est la seule grosse liaison du jour, elle dure 1h et ça suffit amplement !

Elle nous conduit vers la spéciale 7 « Isaarbe intégrale » qui sera la super spéciale qui rapporte des points supplémentaires au trophée.

Quasiment que du single aménagé en forêt avec des racines et du trialisant en sous-bois, une vraie merveille.

Kévin crève de l’arrière, je le double, mais Julien Magne, plus frais et engagé, nous dépasse tous les 2.

On arrive à La Mouline, complètement rincés pour le repas et la cérémonie.

Des nouvelles spéciales magiques et préparées aux petits oignons par une organisation au top.

Des paysages à couper le souffle et une super ambiance entre des coureurs qui se connaissent bien.

Le weekend fut fort agréable pour cette finale.

Vainqueur en 2012, crevaison en 2013, cette année ce sera la 6ème place scratch et la 1ère place en master pour moi sur cet Enduro Béarn.

Cette place suffit à mon bonheur et me permet de ramener pour la 2ème année consécutive le trophée enduro des Pyrénées chez Culture Vélo Blagnac.

Au passage je récupère un petit bon cadeau de 300€ pour faire un voyage pendant l’intersaison, ça fait plaisir !

Un grand merci :

• au staff de Culture Vélo Blagnac pour son soutien indéfectible
• à Max de Novyparts pour l’optimisation des suspensions
• à Laurent d’Extrain.fr pour les entraînements
• à Jérome Didot pour les jolies photos

Rémy