Le magasin : Vers un lieu d’échange et de rencontre par Amaury Bodin

Vendéen tout comme Antoine, Amaury est une fine plume qui n’hésite pas à faire transpirer son avis et sa réflexion dans ses mots. Malgré ses 16 ans au compteur, l’ambassadeur de la mogette fait preuve d’une maturité étonnante comme ses autres camarades des Jeunes Reporters du Tour de France. S’attardant sur le Catalogue 2007 où les métiers vélo étaient mis en avant, il s’attache à montrer toutes les qualités des échanges humains...

A l’occasion de la sortie de la 8ème édition de son catalogue, Culture vélo s’est penché sur la réalité et l’impact social de l’ensemble des magasins composant la marque dans l’hexagone. En préambule, Denis Briscadieu affirme que « le magasin est le lieu d’échange le plus abouti que l’homme a crée pour commercer », confirmant ainsi l’idée du lieu de rencontre privilégié où se côtoient les différents acteurs du monde vélo. La réflexion apportée par l’enseigne sur ce facteur social est nuancée puisqu’elle évoque, à juste titre, l’avantage que peut tiré le « bâtiment » matériel dans notre société du tout numérique, de l’utilisation prohibitive d’Internet et de tous les types d’actions qu’engendre ce moyen moderne de communication, et plus, si affinités.

Car comme l’indique ce 8ème catalogue, le véritable amoureux du vélo ne se sent-il pas la nécessité d’aller vers le vélo et non d’attendre le vélo venir à lui ? Le besoin étant, la démarche de se rendre en magasin n’est-elle pas plus justifiée que d’attendre, à la merci de sa souris, la confirmation de l‘envoi d’un vélo en pièce détachées qui arrivera de par lui-même quelques jours plus tard ? Le consommateur en attente de qualité affirmera qu’il est nécessaire de sentir et de « faire parler » le produit avant de se l’approprier. C’est en partie grâce à cette connaissance des sentiments de ses clients que la marque réussit à se démarquer. Conscient qu’il faut conserver ce type de commerce où « le conseil à autant de valeur que le produit », Culture Vélo envoie, par l’intermédiaire de ce catalogue, le message de l’intérêt du magasin.

Cependant, dans cette vision quasi-utopique, l’envergure sociale espérée par l’enseigne ne correspond pas vraiment aux réalités du monde actuel. Le commerce de détails aujourd’hui ne se croit-il pas plus beau qu’il ne l’est ? L’image du business et la recherche absolu de profit n’ont-ils pas surpassé ce facteur unique de pourvoyeur social dont lequel se vantent les magasins d’aujourd’hui ? En tant que jeune dit de la « génération Internet », il m’arrive parfois de me questionner à propos de ce qui différencie concrètement le magasin de la page web : Après une acquisition en ligne, le site sur lequel j’effectue un achat me remercie gracieusement de lui avoir fait confiance… Il me donne même les avis de pros et ne prétexte jamais un gros rhume ou un problème familial pour compenser son manque soudain de peps. Il ne s’excuse non plus jamais d’être grognon puisqu’il est toujours parfait sur la forme et le fond… Il serait évidemment révolutionnaire de faire que tous les commerçants soient accueillants, souriants, conseillers et proches de leurs clients, mais il est force d’avouer que la théorie du complot ne fonctionne plus en faveur des détaillants. Si l’on imagine mal disparaître les échoppes de notre paysage urbain, les commerçants d’aujourd’hui se doivent de suivre une politique visant à faire remonter dans l’estime de l’opinion publique (et celle des jeunes en particulier) leur apparence et leur conception parfois négligée de la vente.

Malgré tout, il faut avouer que la politique évolutive et le soin particulier appliqué à la recherche constante de vivre avec son temps adoptés par Culture vélo font que les magasins et les conseils avisés de professionnels perdurent dans toutes la France, pour le bien des amoureux de vélo…

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