Le vélo de demain a besoin d’espace, par Olivier Georget

Olivier GEORGET fut le premier magasin à rejoindre Culture Vélo. De fait, et un peu plus de 9 années plus tard, il est un des piliers du réseau dont le professionnalisme est apprécié de tous.

Notre signature « Des vélos et des hommes » a presque été taillée sur mesure pour lui et ce que l’on peut appeler, sans le faire rougir, la « Dynastie Georget ». La famille d’Olivier et de son épouse Roselyne est en effet à la tête des magasins de cycles de Louviers depuis…80 ans. Encore un anniversaire Vélovivant qui a été fêté chaleureusement avant l’été. Alors 10 ans, pour Olivier, c’est demain. Écoutons-le :

Le vélo a besoin d’espace. Tout comme le magasin a besoin de place.

C’est un facteur fondamental du développement de notre activité. Je dispose aujourd’hui de 500 m2 et je suis convaincu qu’il me faudrait à l’avenir doubler cette surface pour encore mieux faire mon travail. Je suis partisan du « corner » depuis longtemps. Le « Fille spoken » nous a montré qu’il fallait individualiser notre offre globale pour la fragmenter par type de pratiquants afin de mieux répondre aux nouvelles attentes de nos clients. Ce n’est pas le produit qui doit nous guider, mais la pratique et les mœurs des utilisateurs, comme pour le vélo à assistance électrique qui nécessite une approche particulière de la démarche client. Idem pour le BMX ou le vélo enfant qui a besoin d’univers particuliers. Il faut que le magasin s’agrandisse et en même temps qu’il se découpe par spécialité.

Ensuite, je tiens à souligner que rien n’a été possible et ne le sera à l’avenir sans « esprit d’équipe ». La surface de vente est un facteur clé pour assurer dans de bonnes conditions la fonction de conseil qui est la nôtre, mais l’implication des personnes composant mon équipe est encore plus importante. Je crois aux sagas familiales. Mon fils Thomas, en est à la fois l’exemple et l’application. Il a rapidement compris l’intérêt que pouvait présenter pour notre activité, l’arrivée de technologies extérieures au monde du vélo. Le GPS, par exemple, en est la parfaite illustration. Nous avons été parmi les premiers à proposer ce type de produits.

Je suis un homme de fidélité et j’agis dans la durée. La plupart des personnes qui sont autour de moi aujourd’hui le sont depuis longtemps et le resteront encore longtemps. Je compte sur elles, comme elles savent qu’elles peuvent compter sur moi. Leur engagement est total vis-à-vis du magasin, mais aussi et surtout vis-à-vis des clients.

Nous voyons arriver de plus en plus de produits innovants, à fortes composantes techniques. Il faut donc un personnel « à niveau » pour réussir à assurer un apport de compétences équivalent. Ainsi, tous les aspects de la vente vont s’enrichir de nouvelles fonctions. La technicité bien sûr, mais aussi le service avec l’importance grandissante du financement, que nous intégrons de plus en plus, dans la vente.

Je pense également qu’une tendance « atelier minute » devra se dégager pour les opérations d’entretien courant, à l’image de ce qui s’est passé dans l’automobile. Interventions sur les freins ou remplacement des pneumatiques devront pouvoir être proposés à nos clients sans contrainte de rendez-vous. La force de notre réseau est d’avoir toujours su anticiper. Cela me permet de me tourner aujourd’hui vers l’avenir avec une certaine sérénité et une belle ambition. Notre époque a besoin de vélo et de chaleur humaine. J’ai tout en stock.