Les tests Culture Vélo

Périple pyrénéen avec le Scott Solace

En cette période pré-hivernale (bien que les conditions climatiques soient assez agréables pour un automne), la plupart des cols ferment leurs routes. Les cyclistes laissant leur place aux skieurs, il va maintenant devoir falloir environ 6 mois avant de remonter ces fameuses rampes qui font rêver tous les cyclistes.

Alors avant que ces routes ne ferment, nous avons décidé qu’il fallait profiter une dernière fois de ces routes et c’est en partant de ce principe (profiter au maximum de la montagne à vélo avant l’hiver) nous avons commencé à réfléchir à notre sortie.

Une sortie à laquelle, nous souhaitions ajouter quelque chose de spécial. Avec le débat qui agite le monde du cyclisme autour des freins à disques, nous nous sommes dit que c’était une super occasion de tester cette technologie en montagne.

Mais un vélo qui a d’autres arguments que ses freins à disque ! Un vélo conçu pour l’endurance et pour le confort. A l’aise sur des routes en mauvais état, nous souhaitions le tester sur des routes qui grimpent avec son braquet conçu pour : le 34x32 !

Présentation du partenaire

Comme énoncé plus tôt, le Scott Solace est un vélo conçu pour être confortable, on a d’ailleurs pu le voir dans les pelotons professionnels sur les classiques flandriennes (Scott équipe les teams Orica Greenedge et IAM, ces deux équipes roulent sur des Foil sur les courses plates avec un bon revêtement et sur des Addict en montagne).

Avec sa fibre HMF, son groupe Shimano Ultegra ou ses roues Syncros RP 2.0, et ses freins Shimano (BR-RS785 avec disques de 160mm de diamètre), la version que nous avons essayée se présentait dans une version qui tend vers le haut de gamme. Ni ultra haut de gamme, ni entré de gamme, elle devrait plaire à beaucoup de pratiquants. Disponible au prix de 2999€.

Ce modèle sera donc attendu sur les points suivants : -Capacité à passer les cols pour un vélo confort (et utilité du braquet 34x32) -Utilité du frein à disque dans les descentes de cols -Comportement général du vélo

Vélo complet à découvrir ici et en détail ci-dessous

Le terrain de jeu

Et pour pouvoir tester puis répondre aux questions ci-dessus, il fallait un terrain de jeu approprié.

Notre dernière sortie en montagne de l’année se déroulera donc dans les Pyrénées avec l’enchainement de 3 cols mythiques (tous au programme du Tour de France 2016) : le Tourmalet par Barrège, l’enchainement avec le col d’Aspin par Sainte Marie de Campan et enfin l’Hourquette d’Ancizan.

En partant et en arrivant de Lourdes, cela représente une sortie de 160km et environ 4250m de dénivelé.

Un vélo d’endurance vous avez dit ?

La première heure de route sur du plat

Soyons honnêtes, nous avions déjà fait une ou deux sorties avec ce vélo avant de se rendre dans les Pyrénées, nous avions un peu trop gonflé le vélo (7 bars contre 6 recommandé) et ce sur-gonflage répercutait des vibrations partout dans le vélo (et surtout au niveau du poste de pilotage).

Nous étant rendu compte de notre erreur, nous partons de Lourdes avec les 6 bars conseillées dans les Hutchinson Vector de section 28 qui équipent le vélo. Et cette barre de gonflage en moins change tout ! Tout de suite la notion de confort apparait sur ce vélo.

La route ralliant Lourdes à Argelès-Gazost proposant des nids de poule ou autres graviers, nous nous rendons bien compte du confort reconnu du Solace. Si bien que par moment, avec ses disques, ses pneus larges et son absorption des chocs / vibrations, nous nous imaginions presque sur un Gravel…

Un confort réel, appréciable, et qui a fait passer cette 1ère heure de route pour rejoindre le pied du Tourmalet, comme sur un coussin d’air…

La montée du Tourmalet au tempo

Si la première heure a été plutôt agréable, la prochaine heure et demi promettait ne nous faire plus souffrir… Au menu : le Tourmalet. Rendu mythique par le Tour de France, le col le plus visité par la grande boucle est également à chaque montée un défi pour les nombreux cyclistes amateurs s’y attaquant.

Surtout que par là où nous arrivons la pente monte tout de suite à environ 10% sur une ligne droite interminable à la sortie de Barèges. De quoi inverser les rapports et goûter aux joies du petit développement équipant ce Scott Solace.

Si par le passé, il était commun de voir des vélos équipés de triples plateaux et assez rare de croiser des doubles avec un petit plateau de moins de 39 dents, ce n’est plus la norme aujourd’hui.

On ne voit quasiment plus de triple plateau mais des petits plateaux de 34 dents et des cassettes qui, à l’instar du VTT, montent très haut, jusqu’à 32 dents pour ce modèle.

Nous ne pensions pas avoir à monter trop haut lors de cette première ascension, mais le fait d’avoir constamment de la marge nous a incité à plus tourner les jambes que d’habitude, montant parfois jusqu’au 30 dents (et quelques mètres sur le 32, là où c’était le plus raide, afin de ne pas perdre de rythme dans la cadence de pédalage).

Si le bas du col ne représente pas spécialement d’intérêt du point de vue de la beauté du paysage, une fois arrivés à Super-Barège c’est une autre histoire.

Communion avec la nature, route qui serpente dans la montagne, lamas en guise de spectateurs et soleil en plein automne.

Un pur bonheur d’une heure trente, où le col fut monté sans réel difficulté grâce à la souplesse qu’offre le braquet. Mais une certaine aisance qui ne serait pas étrangère au cadre très réactif du Scott Solace. Nous sommes clairement dans la lignée des vélos « conforts-dynamiques », c’est-à-dire que le vélo conserve énormément de vivacité, cela repart très vite dès que l’on se met debout sur le vélo.

On notera que les deux derniers kilomètres sont tout de même assez difficiles, mais l’excitation d’arriver en haut et de voir une nouvelle fois la stèle de Jacques Goddet, nous a vite fait oublier l’importance des pourcentages (+12%)

Heureusement que les disques étaient là dans la descente…

Arriver en haut du Tourmalet est une victoire en soi, mais lorsque l’on sait qu’il reste deux cols et une centaine de kilomètres à parcourir, on ne tarde pas à repartir…

Une barre énergétique plus loin, il est déjà temps d’engager la descente. Plein soleil, on se régale dans la première partie, très technique de la descente, au-dessus de la Mongie.

Les courbes s’enchainent très rapidement, on se surprend à tout de suite adopter les disques : pas de blocage de roue avec un freinage tardif, une puissance et une progressivité étonnante ainsi qu’aucune surchauffe au niveau de la roue.

On est bien parti pour faire la descente à fond, totalement en confiance avec ce nouveau système de freinage.

Mais c’était avant que cela se gatte... Le ciel était dégagé jusqu’à l’approche de La Mongie, mais une fois la station passée : catastrophe. Nous rentrons dans une zone de turbulence, un énorme nuage multipliant le taux d’humidité par deux, faisant baisser la température également par deux et nous offrant un champ de vision inférieur à 50mètre devant nous…

Dans ces conditions, difficile de lâcher les freins sous les paravalanches… Nous sommes complétement crispés par le froid (sans gants,…) et ne profitons pas de la descente.

Déception mais au moins nous aurons pu observer le comportement du vélo sur descente sur route humide. Le freinage est niquel, répond rapidement et les roues ne bloquent pas.

Un vrai gage de sécurité, surtout dans de telles conditions.

Retrouvons le soleil dans l’Aspin

Notre nuage se terminera plus ou moins à Sainte Marie de Campan, au moment de tourner à droite direction notre deuxième col de la journée, un deuxième catégorie, le col d’Aspin. Ce col qui sera franchi (dans l’autre sens) lors de l’étape du Tour de France 2016 L’Isle-Jourdain (notre siège social) – Lac de Payolle, est surement le plus simple de la journée.

Avec ses premiers kilomètres avec très peu de pourcentage (dans la première partie du col, jusqu’à ce que l’on tourne à droite après le Lac de Payolle), nous en profitons pour nous alimenter et par la même occasion retrouver le soleil.

De quoi se réchauffer également en augmentant le rythme sur cette partie qui passe tout en puissance. Le vélo se comporte très bien sur le grand plateau, certes les pneus de 28 font perdre du rendement en danseuse mais nous ne sommes pas là pour faire un chrono sur du plat…

Les 5 derniers kilomètres du col seront plus pentus mais passeront bien grâce au repos obtenu depuis Sainte Marie.

Une fois arrivés en haut, c’est une nouvelle descente qui démarre avec pour direction Arreau, cette fois-ci pas de nuage, et une route bien sèche.

De quoi attaquer bien plus que dans la descente du Tourmalet. Le col d’Aspin a la particularité de proposer un goudron de très bonne facture et des lignes droites assez longues pour avoir le temps de se mettre en position de recherche de vitesse.

Assis sur le cadre, on file très rapidement et lorsque l’on se rassoit sur la selle pour enchainer les courbes, les sections larges des pneus nous permettent de bien pencher le vélo.

Par contre, niveau braquet, le plateau de 50 dents est vraiment trop limite dans une descente de col : on se retrouve à pédaler dans la semoule très rapidement.

Reparlons du freinage et nous ne voyons que des + à ces freins à disques : ils permettent aux bons descendeurs de freiner plus tard, juste avant un virage et avec plus de précision. Pour ceux qui sont moins à l’aise techniquement, ils permettent de gommer pas mal d’erreur avec des roues qui ne se bloquent pas lors des freinages d’urgence…

Un 34x32 qui nous sauve la mise dans l’Hourquette d’Ancizan

Une descente rapide du col d’Aspin avant d’enchainer vers la dernière difficulté de la journée, la difficile montée de l’Hourquette d’Ancizan (1ère catégorie) ?

Montée réputée pour sa tranquillité : une petite route dans les bois, mais également pour sa difficulté.

Après les forts pourcentages dans le village d’Ancizan (on attaque du 15% juste après l’église), la montée est constamment aux alentours des 9%.

Alors si on ne monte que cette bosse dans la journée, on peut passer avec un développement assez conséquent, mais après 3500m de dénivelé, ce n’est pas la même histoire…

Surtout si l’on a fait la descente du col précédent un peu rapidemment et que l’on a oublié quelque peu de s’alimenter…

C’est dans ces moments très difficiles qu’un braquet de 34x32 peut vous sauver la mise. Vous ne ferez pas un chrono, mais vous arriverez à vous hisser en haut de cette bosse, vous réalimenter correctement et finir votre sortie !

Fin de sortie, l’heure du bilan

Après cette dernière difficulté franchie, il ne pouvait plus nous arriver grand-chose. La fringale passée, les derniers mètres de dénivelé positif avalés, nous n’avions plus qu’à nous laisser porter jusqu’à Lourdes.

35 à 40 kilomètres de descente et de faux plat descendant qui nous laisseront le loisir de repenser à cette sortie et aux qualités qu’a montré le Scott Solace.

Les vélos estampillés « Endurance » ne doivent pas être des vélos uniquement considéré comme confortable sur des routes cabossées. Ils peuvent très bien faire le « job » en montagne comme l’a prouvé ce Scott Solace.

Ce type de vélo s’adressa à tous ceux qui souhaitent se faire plaisir sur leurs vélos, ont le niveau pour faire des sorties de plus de 5 heures mais qui n’ont pas envie de se ruiner le dos avec un vélo d’ultra-compétiteur (ultra-rigide), non adapté à leur pratique.

Plus spécifiquement sur le Scott Solace 15, nous aurons remarqué que le vélo est également très réactif, vous permettant d’opter pour une attitude très sportive sur le vélo.

Un vélo adapté aux amateurs de longues épreuves type Etape du Tour, Ariégoise,…

Et enfin, le frein à disque nous a une nouvelle fois séduit, cette fois-ci dans des conditions de montagne.

Vous le saurez pour vos sorties en montagne de l’année prochaine !

Retrouvez la gamme Scott Solace 2016

Scott Solace Premium Disc


 Cadre : Solace HMX IMP SUPERLIGHT
 Roues : Syncros RP1.0 Carbon Disc
 Transmission  : Shimano Dura-Ace DI2
 Freins : Shimano BR-RSS805 Hyd Disc
 Prix  : 7799€

Scott Solace 10 Disc


 Cadre : Solace HMF IMP
 Roues : Syncros RP2.0 Disc
 Transmission : Shimano Ultegra
 Freins : Shimano BR-RS805 Hyd Disc
 Prix : 3499€

  Scott Solace 10


 Cadre : Solace HMF IMP
 Roues : Syncros RP2.0
 Transmission : Shimano Ultegra
 Freins : Shimano Ultegra
 Prix : 2999€

Scott Solace 20 Disc


 Cadre : Solace HMF IMP
 Roues : Syncros Disc
 Transmission : Shimano 105
 Freins : Shimano 105
 Prix : 2799€

Trouver un magasin

Avec 83 magasins, il y a nécessairement un Culture Vélo près de chez vous :

ou