Quercy Down de Bruniquel 2015

Ce dimanche 5 Octobre 2015, accompagné de Lionel Saez du shop Culture Vélo Blagnac, je suis parti vers Bruniquel pour participer à la Quercy Down, organisée par le club des guidons quercynois.

Comme chaque année, l’enduro affiche complet avec 80 coureurs pour ce rallye de 35 kms et 1000d+.

5 spéciales sont au programme de la matinée.

La météo, longtemps incertaine, sera finalement de la partie avec un terrain à peu près sec et pas une seule goutte de pluie.

Un petit café, un rapide briefing et en piste !

 

La liaison 1 nous amène rapidement du village vers le premier plateau.

 

SP1 « barracuda »

Le départ de la spéciale 1 est physique sur un pédalage à plat qui consomme pas mal d’énergie.

Je pars à block, inspiré par les grands coups de pédale que Kévin Lorenzato (avec le dossard 1) vient de me mettre sous le nez.

Très vite, la pente commence à basculer, je me force à garder les mains pleines sur les grips pour ne pas toucher aux freins dans le grand tout droit défoncé.

Ensuite nous arrivons dans une série de virages vraiment marrante qui s’enchaîne avec beaucoup d’appuis et de plaisir.

Encore un grand tout droit bien cagneux et on déboule dans le ruisseau archi défoncé de barracuda.

J’arrive beaucoup trop fort et je commence à partir sur la droite du ruisseau dans des gros blocks de pierre, trop gros pour que ça passe et c’est le gros crash.

Je me relève rapidement et je sens tout de suite que le pouce droit fait horriblement mal, idem pour le genou droit, j’ai du sang plein les gants.

Je repars complètement sonné et sans aucune vitesse dans le ruisseau qui me secoue comme un prunier.

J’arrive en bas dégoûté, pétri de douleurs et avec toutes les commandes du vélo en vrac.

A ce moment-là, je n’arrive plus à passer les vitesses avec le pouce droit ni à déplier la jambe droite pour pédaler, c’est clair, c’est fini, c’est l’abandon…

C’est là que les copains et les organisateurs arrivent à la rescousse…une grosse séance de psychologie et de pharmacie…et ils arrivent à me convaincre de repartir tout doucement, pour voir si ça ne voudrait pas passer en roulottant.

 

La liaison 2 est la montée bitumée aux abriols qui devrait éviter toute secousse.

Je mouline en 32*42. J’ai mal partout mais j’arrive en haut.

Les cachets commencent à faire effet et le fait de pédaler et de rester chaud maintien la douleur à un seuil acceptable.

 

SP2 « LES gorets »

 

C’est la plus longue spéciale de la journée. Beaucoup de dévers et de relance physique.

Tout le monde est d’accord pour dire que c’est sur cette spéciale que se feront les écarts et le classement.

Le terrain est bien sec aujourd’hui et permet de conserver un bon flow.

J’ai beaucoup de mal à passer les vitesses alors je pédale soit en force, soit en moulinette pour éviter de trop solliciter le pouce, qui a déjà du mal à tenir le guidon.

Je ne commets aucune grosse erreur alors que les occasions sont nombreuses.

La douleur me prive de tout plaisir mais j’arrive en bas satisfait, j’ai bien roulé, propre et efficace.

 

La liaison 3 commence par un passage au ravito qui permet de refaire le plein d’eau.

Les organisateurs prennent des nouvelles et m’encouragent en me voyant tout râpé, endolori et pas très chaud pour continuer.

L’un d’eux trouvera les bons arguments en me donnant des news des chronos qui sont plutôt bonnes.

Seulement 6s de retard sur le scratch de la SP1 malgré l’énorme la grosse bûche et 5s d’avance sur la longue SP2.

C’est décidé, je serre les dents et je continue pour la montée vers les poubelles.

 

SP3 « LES poubelles »

 

La spéciale commence avec un peu de cagneux et quelques virages sans visibilité puis rapidement on arrive sur LE coup de cul qui pique.

Une bonne grosse minute bien raide. Heureusement le terrain est sec et mon choix osé du semi slick à l’arrière fait son petit effet.

Je bascule enfin dans la partie raide et défoncée. 

Une véritable séance de marteau-pilon pour les bras et les cuisses qui permet de voir tout de suite si le vélo est bien réglé.

Je souffre du pouce mais ça secoue tellement que la douleur est noyée au milieu des vibrations et des chocs qui s’enchaînent.

Vu la grosse gamelle de la SP1 j’opte pour une prise de risque relativement modérée qui me permet d’arriver en bas sans encombres.

Ce sera le 2ème temps à 1s.

La liaison 4 nous fait remonter par la carrière. Il ne reste plus que 2 petites spéciales. J’ai envie de finir et de ne pas lâcher l’affaire.

 

SP4 « speed down »

Cette spéciale est très courte, moins de 2 minutes.

L’adhérence est vraiment précaire et les risques d’erreur présent à chaque virage « surprise ».

Je fais cette spéciale en mode coulé et fluide.

Pas de grosse attaque mais pas de grosses erreurs non plus.

2ème temps à 2s. Jusqu’ici tout va bien.

La liaison 5 est la remontée jolie et pittoresque par le Cabéou en bordure de ruisseau.

Le temps de liaison est très court et les organisateurs rajouteront quelques minutes.

 

SP5 « G46 »

C’est parti pour la dernière spéciale historique de la quercy down, la plus connue du secteur, le GR46.

Cette année pas de virages carrés, ce sera full gaz tout droit dans les pierriers.

Je donne le maximum et essaye de tendre les trajectoires en lâchant les freins.

Me voilà arrivé en bas. Je ne sais pas du tout ce que ça va donner. Mais vu comment ça a commencé, c’est déjà très bien d’avoir pu finir.

En me changeant au camion, je constate avec étonnement que les concurrents suivants n’arrivent pas.

J’apprendrais quelques minutes plus tard que la SP5 a été annulée car un concurrent est tombé lourdement et s’est fait une double fracture tibia péroné.

Je profite de ces lignes pour souhaiter un bon rétablissement à Jean-Phi en espérant qu’il pourra revenir parmi nous au plus vite.

RESULTATS & PODIUM

Le repas final se fait dans une ambiance conviviale et détendue avec une pensée pour notre blessé qui est pris en charge par les pompiers pour aller vers l’hôpital.

Hervé, le speaker fait durer le suspense.

Avec l’annulation de la SP5, les temps sont encore plus serrés que d’habitude et les 5 premières places se jouent en 30 petites secondes.

5ème, Denis gagneur, malgré une chaîne cassée sous mes yeux dans l’ultime relance de la SP2. Bravo 

4ème, Kévin Lorenzato, qui a continué à envoyer du lourd dans toutes les descentes défoncées et à nous faire rêver avec des starts qui arrachent le parquet.

3ème Michel Beaudenom, le jeune aveyronnais vainqueur de l’enduro de Calmont la semaine précédente.

ET….les 2 premiers, avec 2 s d’écart….Francois Darnis 2ème, c’est donc moi qui repartirai avec Query la mascotte du club.

C’est un gros soulagement après cette matinée difficile et un vrai plaisir de partager ce modeste podium avec mes copains d’entraînement !

Félicitations à Lionel qui avec sa superbe plaque 69, sur un vélo de prêt, et pour sa première course, termine à une belle 30ème place.

Maintenant place aux soins d’une entorse du genou et d’une entorse du pouce.

Un grand merci à tous ceux qui m’aident :

  • au staff de Culture Vélo Blagnac pour son soutien indéfectible
  • à Max de Novyparts pour l’optimisation des suspensions
  • à Laurent d’Extrain pour les entraînements
  • à Jerome Didot pour les photos
  • à Lionel de m’avoir ramené !

Rémy

Culture Vélo Toulouse - Blagnac

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31700 BLAGNAC
Tél. 05 34 36 00 34
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