TEST GIANT TRANCE X 29er 1
Dans votre magasin Culture Vélo Toulouse-Blagnac, le service plus c’est plus qu’une tradition. Alors, vous proposez de tester les vélos, c’est une habitude dans votre magasin. Cette fois, c’est au tour du Giant Trance X 29ER1 de subir un test complet.
RETOUR DU TEST GIANT TRANCE X 29er 1
"C’est sur proposition de Rémy Durand, souhaitant préparer au mieux sa course d’enduro du week-end suivant, et pour ma part dans la volonté de commencer au mieux physiquement et techniquement ma saison de descente 2013 que nous partons en direction de ce terrain de jeu naturel qu’offre le massif des Gavarres. Situé à quelques pas de la ville de Figueras et à environ 100 kilomètres de Barcelone, ce massif culminant aux alentours de 350 mètres d’altitude, et avec vue sur la Méditerranée, offre des possibilités diverses, permettant à la fois de s’affûter les cuisses en mode cross country ou de parfaire son pilotage sur quelques pistes bien typées DH. D’ailleurs les locaux l’ont bien compris, à voir le nombre de personnes roulant sur le spot le dimanche matin !
Dans ce contexte, il me fallait un vélo apte à embêter le Lapierre Spicy de Rémy dans les descentes et à espérer suivre ses cuisses sur-préparées, de pas trop loin le reste du temps !
Les conditions du test :
Le test s’est déroulé sur deux jours sur des terrains aussi exigeants physiquement que techniquement. En effet, c’est sur environ 3000 mètres de dénivelés positifs et négatifs, plus de 60 kilomètres et sur 17 spéciales typées enduro que le Giant a pu s’exprimer.
Niveau terrain, on est soit sur du sol meuble gravillonneux avec un bon grip dans l’ensemble, ou des dalles lisses cassantes et engagées sur certains passages voire même, de beaux pierriers bien techniques qui, par endroit, étaient à la limite du franchissement.
En règle générale, la pente était moyenne et seulement deux spéciales étaient orientées « dré dans l’pentu ».
Le testeur :
Crashtest de mon surnom ! Je suis plus habitué à avoir 200mm de débattement entre les jambes avec mon Trek Session de descente et à limer les pistes de descente sprint de la région ainsi que des Coupes de France. Étant plutôt réputé pour un style « pas très propre » et engagé, et de par ma carrure un poil massive, c’est avec un léger pincement au cœur et un brin d’inconscience que Christophe, le patron de Culture Vélo Toulouse-Blagnac, ainsi que ses employés, m’ont confié ce Giant Trance X 29er 1 en test et je les en remercie.
Le vélo :
En statique, ce Giant parait rigide et ferme en suspension tel qu’on attend d’un all mountain. D’un poids raisonnable, il est bien fini, la peinture a l’air gaillarde, le poste de pilotage tombe bien sous la main. Le cintre, ni trop large ni trop étroit, tombe parfaitement sous la main.
Niveau géométrie, on sent une légère sensation de pataud due au passage en 29 pouces, l’angle de chasse assez fermé est un peu déroutant et se rapproche du XC (je sors de mon Trek Session 88 de DH, faut relativiser !!!).
Tous le reste de l’équipement est en accord avec le programme, rien de la transmission (X7 X9) ou des suspensions (Fox 32 float 29 CTD en axe 15 pour 120mm de débattement pour la fourche et un fox float CTD boost valve en 127 mm de débattement pour l’amortisseur) n’a montré de signe de faiblesse.
Seules les roues (Giant P-XC29 2) plus typées XC, ont montré leur limite sans pour autant poser de gros problèmes.
Niveau pneu, le Giant est chaussé en Schwalble Nobby Nic en 29x2.25 en simple pli, assez flippant vu le profil du terrain plus que propice au pincement, seulement trois crevaisons dont deux par pincement
En montée, et dés les premiers tours de roue en direction d’une première montée de 20 minutes par un single typé XC, on sent le Giant vif, proche du rendement d’un XC !!! Le 29 pouces permet d’avaler les aspérités du terrain et de minimiser les efforts. Bluffant, les montées seront avalées avec plaisir durant tous le week-end, ce qui est assez exceptionnel au vu de ma reprise depuis un mois sans vélo et de la fatigue accumulée durant le week-end.
Côté suspension, l’ensemble Fox s’en sort agréablement bien, verrouillé sur le mode climb, la fourche ne pompe pas et l’amortisseur ajusté à un SAG d’un peu plus de 25%, dans le but de trouver le meilleurs compromis montée descente sans avoir à sortir la pompe à chaque fois, ne pompait que très légèrement. Par contre le poste de pilotage un peu haut mériterait un léger ajustage pour éviter les wheeling dans les grimpettes un peu plus raide.
En descente, ce vélo m’a plus qu’agréablement surpris, l’angle de chasse fermé est compensé par l’empattement plus long dû aux roues en 29 pouces rendant le vélo vif et joueur tout en restant stable. Il a une capacité déconcertante à reprendre du speed dans n’importe qu’elle situation, la tige de selle télescopique, véritable arme sur ces terrains, s’est montrée irréprochable. Les roues en 29 pouces, réputées moins maniable que le 26, se sont montrées un atout majeur dans le défoncé tout en permettant quelques évolutions aériennes en sautant en double les crêtes dans les pierriers ! Seuls quelques passages plus engagés tel qu’un pierrier en franchissement ou des passages bien raides sur la spéciale DH ont montré les limites du Giant ! Mais là, on est vraiment hors programme. Par contre même constat qu’en montée, le poste de pilotage trop haut rend l’avant imprécis et volage car il est plus difficile de charger l’avant ainsi que de le placer dans les appuis. Après c’est une question de goût et de niveau… Durant le week-end ma seule ombre mécanique a été les roues, quand même bien light pour ce terrain, ressemblant par endroit à des passages de DH, je les ai bien senti souples et ont nécessité un entretien après chaque journée, mais sans pour autant devenir dangereuses. Quand aux pneus, bien qu’inadaptés à certaines spéciales, je les ai trouvé neutres et sans mauvaise surprise, ils sont bien dans le programme all mountain et ont un rapport rendement/adhérence assez intéressant, les crevaisons sont imputables à mon pilotage un peu ambitieux par endroits ! Niveau suspension, c’est pas mal, mais il ne faut pas hésiter à rester en position trail et éviter au maximum la position Descent, surtout sur la fourche. En effet, le vélo perd beaucoup en agressivité, en maniabilité et en précision de l’avant. Bien sûr, l’engagement s’en ressent, le vélo est plus vif et moins stable mais en freinant un poil plus la détente et avec un peu de technique ça passe mieux et surtout plus vite. Quant aux freins, ils ne m’ont posé aucun problème, même dans les spéciales raides comme la piste de DH, ils restaient constants, voire durcissaient légèrement en chauffant. Faut dire que les descentes ne dépassaient jamais 250 mètres de dénivelés donc on reste bien dans le programme. Autre élément devenu quasiment indispensable dans cette pratique, la tige de selle télescopique, une Giant Contact Switch-R, a rempli sa mission à la perfection sans monter aucun signe de faiblesse malgré une utilisation intensive du petit bouton magique !
BILAN :
En conclusion, ce Giant ressemble bel et bien au vélo à tout faire, vif dans les pédalages, véritable avion dans les descentes, sa capacité à accélérer dans le défoncé est assez spectaculaire. Pour preuve j’ai doublé les descentes les plus engagées avec mon Trek Session de DH pour voir les différences et on s’est rendu compte que dans une spéciale défoncée moyennement pentu, le Giant roulait quasiment deux fois plus vite ! C’est dire le rendement.
En bref, le vélo idéal pour celui qui veut faire le maximum avec le même vélo où un compétiteur avec un minimum de technique qui pourra l’exploiter dans des courses d’enduro ou des descentes marathons. Mais dans ce cas là faudra adapter les roues et les pneus pour gagner en fiabilité.
POINTS FORTS
– EXCELLENT RAPPORT STABILITE/MANIABILITE -
– RELANCES IMPRESSIONNANTES -
– VELO QUI PEUT QUASIEMENT TOUT FAIRE
– FIABILITE DE L’ENSEMBLE
POINTS FAIBLES
– POSTE DE PILOTAGE UN PEU HAUT
– ROUES UN PEU LEGERE
FOURCHE PATAUDE EN POSITION « DESCENT »
Pour maintenant, vous faire votre propre avis rendez-vous dans votre Culture Vélo Toulouse-Blagnac.
