le "Ride Pyrénées Mountain Tour" par Rémy Durand
Ce week-end du 4 & 5 Juillet 2015, direction la station de Bonascre et la ville d’AX les Thermes pour le Ride Pyrénées Mountain Tour, 5ème étape du Trophée Enduro des Pyrénées.
Durant ces deux jours, 7 spéciales seront au programme avec des départs seul typés enduro, mais également des starts par vagues de 2, 5 ou 10 pour corser un peu l’affaire et varier les plaisirs.
Les liaisons se feront exclusivement via les remontées mécaniques de la station mais les amateurs de pédalage physique trouveront leur bonheur dans les spéciales parfois bien longues.
Record de participation battu avec 140 inscrits et encore une fois, beaucoup d’espagnols qui apprécient à leur haute valeur, le dénivelé et les pistes locales.
SAMEDI 4 JUILLET
Il est 9h15 et nous attaquons la SP1
Le départ est donné, un part un, toute les 30s dans le centre de Bonascre
Les premières centaines de mètres ressemblent à une descente urbaine truffée d’escaliers dont les marches sont plus ou moins hautes et espacées.
La séance de marteau-pilon continu avec un sentier ultra-physique car plat et complètement défoncé.
Heureusement, on est encore frais, donc j’envoie des watts à chaque fois que le terrain le permet.
Au bout de 4 min de torture, nous basculons vers la piste rouge du chemin de BAU qui a été fraîchement rechapée.
Et c’est parti pour 6 minutes de bonheur full gaz.
Ma spéciale se passe bien et l’arrivée se fait sans encombre au pont du Sarginier à Ax.
Déjà beaucoup de dégâts parmi les 140 partants avec des casses mécaniques à foison.
Nous remontons avec la télécabine puis le télésiège du lièvre blanc.
Direction la SP2, un gros morceau, avec 1260 d- et 20 min de chrono.
Le départ se fait en ligne de 10 coureurs et c’est une sacrée bataille !
Je pars assez moyennement en 4ème position et déguste la poussière en suivant les premiers.
Nous roulons sur la piste bleue Blue bears.
Rapidement je double un concurrent espagnol et me retrouve derrière la première moitié de la fratrie Lorenzato.
Je suis un peu Jarno est son Spé 29 puis celui-ci me laisse gentiment & rapidement passer, merci bien Monsieur !
Nous passons dans Bonascre et dans le nouveau north shore, farci de sauts, récemment tracé par Gaetan.
Maintenant il faut que je m’emploie à rattraper la 2ème moitié de la fratrie, Kévin, qui est parti comme un boulet de canon et que je n’ai plus en visuel.
La fin du north shore et la montée au bike park sont très physiques et je parviens à me remettre dans la roue du petit missile Orbéa.
Nous descendons bon train la piste noire du bas, Artigues.
Kévin part dans le décor dans un gauche pentu et orniéré, j’en profite pour me faire la malle.
Nous arrivons bien ratatinés au pont du Sarginier à Ax.
A l’issue de la matinée, je pointe 1er avec 2 toutes petites secondes d’avance sur Guilhem Sanz, un jeune espagnol très prometteur.
Une rapide pause repas et ça repart pour le programme de l’après-midi qui se passe sur le haut de la station et compte 3 spéciales.
Pour la SP3 le départ se fait par 2 coureurs sur la Piste Red Wood.
Je pars avec Guilhem accroché sur le porte bagage pour 525d- et 3 kms.
Nous roulons à block et je l’entends régulièrement tout proche derrière moi dans les petits raidars.
Nous finissons par une longue portion rapide sur la fin de la piste Beginner.
La SP4 se fait avec un départ en ligne de 10 coureurs.
Je fais encore un départ moyen en 3ème place avec de la poussière à profusion.
Nous tournons à gauche vers la Piste Blue chicks qui compte 600d- et 6kms.
Le concurrent devant moi rate son freinage et part au carton.
Me voilà donc en 2ème position, encore une fois à la poursuite d’un certain Kévin.
Je donne tout pour remonter et aperçoit un maillot bleu au fond des bois.
Nous enchaînons sur la piste Blue bears.
Pour la SP5, je repars une nouvelle fois en binôme avec Guilhem Sanz.
Il prend un meilleur départ que moi et je me colle dans sa roue.
Nous attaquons la piste noire dark Hard,
Guilhem rate un virage et j’en profite pour repasser devant.
Nous avalons la piste noire à fond les ballons, sans erreur particulière et déboulons au pied de la station.
Il me double sur l’avant dernière relance et je le rattrape sur la ligne que nous franchissons simultanément….grosse bagarre.
Nous finissons complètement exténués et avec plus de 1h de chrono au compteur.
Des problèmes de chronométrage nous empêchent d’avoir des écarts précis mais il semblerait que je pointe 1er, quelques secondes devant Guilhem Sanz, lui-même talonné Par Kévin.
DIMANCHE 5 JUILLET
Le réveil est douloureux. Je suis rincé, je n’ai rien récupéré du tout et j’ai l’impression qu’un rouleau compresseur m’est passé dessus.
Pourtant il faut y aller et il reste du terrain à avaler !
La SP6 se fait avec un départ un part un, toute les 30s.
On attaque par le north shore de gauche cette fois avec quelques belles racines.
Rapidement on retrouve la douloureuse remontée pédalante au bike park !
Je n’ai pas de jambes et je serre les dents pour essayer d’avancer tant bien que mal.
Peu avant d’attaquer la piste noire Artigues, je me colle la grosse boite bête du weekend : mon pied droit heurte un caillou au sol et c’est le gros OTB à pleine vitesse.
Heureusement plus de peur que de mal et je repars rapidement avec toutes les commandes un peu en vrac et un orteil tout bleu.
Je lève sérieusement le pied pour avaler la piste Artigue, pas très vite mais sans dégâts supplémentaires.
La SP7 sera la super spéciale du trophée des Pyrénées et fort heureusement la dernière de ce weekend bien chargé.
Nous partons par vague de 5 tout en haut de la station pour 20 minutes de descente.
Je fais un bon start et pars en tête sans me retourner.
Bizarrement, les jambes sont revenues, alors j’en profite pour écraser les pédales, en danseuse, à chaque occasion.
La piste black hard est avalée sans problème particulier.
Je passe dans Bonascre et j’entends les cornes de brume et autres klaxons pouet poouet qui me galvanisent alors je donne tout ce qu’il reste et vide le fond de la cuve.
Le North-Shore de droite avec les sauts puis piste rouge Baou, finissent cette interminable spéciale.
Pas de chute et un bon flow d’en haut jusqu’en bas, c’est le 1er temps.
Après un bon repas au Lou Cantou et des lots remis par tirage au sort par un Yoan Crouzillat des grandes soirées, nous attaquons la remise des prix.
C’est un petit ouf de soulagement d’apprendre que j’ai gardé jusqu’au bout, la tête de cette course longue et difficile, tant pour le matériel que pour les pilotes.
Le podium est complété par Guilhem Sanz et Tony Crampon.
Un grand merci :
- au staff de Culture Vélo Blagnac pour son soutien indéfectible
- à Max de Novyparts pour l’optimisation des suspensions
- à Laurent d’Extrain pour les entraînements
Rémy
