Don’t forget : les roots du cyclisme, c’est l’Europe !

Ed O’Rourke, américain d’origine irlandaise, installé aujourd’hui à Providence, (près de Boston), a appris le français en lisant Miroir du Cyclisme. Il a travaillé pour Look aux US et a eu un magasin de vélo à Providence pendant 3 ans, de 2001 à 2004.

“ C’est vers l’âge de 15-16 ans que j’ai été atteint par un virus venu de France

 : le cyclisme. En 1976, Lucien Van Impe gagne le Tour de France sur un vélo Gitane. Un déclic pour moi. J’ai donc commencé à courir à cette époque avec les yeux pleins d’amour pour les plus belles marques et coureurs français : Mercier, Peugeot, Lejeune, Thévenet, et Bernard Hinault surtout. Mon premier vélo “ de course ” fut un Peugeot PX10, à damier, bien sûr. Ici, la plupart des courses étaient en circuit, des critériums. Très peu de courses en ligne. Aux US avec la circulation, il est toujours malheureusement compliqué d’organiser des épreuves de ce type. A cette époque, il y avait 15 ou 20 juniors au départ. Le cyclisme n’était pas encore “ une mode ” comme il l’est aujourd’hui.

Le bike boum des années 80….

C’est là que tout a changé. Avec l’apparition de 2 phénomènes qui ont entrainé

les américains vers un cyclisme qu’ils ne connaissaient pas : Greg LeMond et le Triathlon. Tout autant que l’émergence du VTT, la dimension spectacle des triathlons et les résultats de Greg LeMond en Europe, ont donné une cote d’amour très forte au vélo. D’abord parce que les américains aiment “ le show ” en toute chose. Le triathlon et sa dimension épique les a tout de suite séduit, surtout les sportifs athlétiques. Le spectacle de ces épreuves infernales a passionné l’Amérique et amené le cyclisme sur le devant de la scène. Greg de son côté, par ses grandes batailles avec Hinault et Fignon, et en s’imposant au plus niveau, a donné une image de l’Amérique conquérante que le pays adore. “ Pour sûr, les Américains aiment toujours le gagnant. ” C’est le message que nous envoyait un LeMond “ Winner ” dans le -fief du cyclisme européen.

On a adoré et adopté le cyclisme

En 89 à l’Interbike de Las Vegas, LOOK avait une cote d’enfer auprès des

pratiquants américains. LeMond avait gagné sur un vélo Look en 86. C’était

un vrai “ fanatisme ” qui n’a plus été atteint depuis, je pense. Aujourd’hui, je

constate que les cyclistes américains sont plus attachés à l’Europe, et à la

France en particulier, pour ses destinations touristiques et ses cyclosportives

que pour ses marques, malheureusement assez peu distribuées dans

les magasins. Le Mountain Bike qui s’est développé sur le sol américain, a

engendré une culture de la technologie très intense, qui a elle-même donné

naissance à des marques américaines fortes. Trek, qui était à l’origine une

marque de “ mass market ” est devenue avec les années Armstrong un “ label

” très haut de gamme. Les américains n’ont donc plus forcément la même

passion que celle que j’avais pour le “ made in France ”.

Le grand truc, c’est de venir rouler en france… pas forcément de rouler français

L’Europe c’est fait pour faire du vélo.. ..Voilà ce que pensent les cyclistes

américains qui sont, dans leur grande majorité, issus de milieux aisés. Pour

la plupart, ils sont âgés, exigeants et - nancièrement à l’aise. Malgré l’in-

 uence d’Armstrong, je suis un peu déçu que le vélo de route ne recrute plus

beaucoup chez les jeunes américains d’aujourd’hui. Au Colorado ou en Californie,

je sais que les courses de Mountain Bike font de plus en plus parties

des sports à l’école secondaire. Mais la route reste le terrain de chasse des

Séniors aux Etats-Unis. Avec mon club, chaque week-end, nous participons

aux compétions où nous nous retrouvons comme il y a 20 ans. J’en suis heureux, et nous avons tous le même projet de venir “ rider ” en France durant l’été pour goûter à l’expérience de la véritable patrie du cyclisme. Last but not least. ”

Ed O’Rourke

Amateur US de la première heure

Retrouvez Ed sur son Blog : - andriacafe.com

TRADUCTION

Don’t forget, the european roots cycling !

Ed O’Rourke, an American of Irish origin, now living in Providence (near Boston) learned French by reading Miroir du Cyclisme. He worked for Look in the US and held a bicycle store in Providence for 3 years from 2001 to 2004.

I was about 15 or 16 when I caught a virus from France : cycling. In 1976, Lucien Van Impe won the Tour de France on a Gitane bicycle. It triggered me off. I therefore started racing at that time with eyes full of love for the most beautiful French brands and riders : Mercier, Peugeot, Lejeune, Thévenet and Bernard Hinault mainly. My first racing bike was a Peugeot PX10, checkered of course. Here most races were on tracks, rallies. There were very few line races. Unfortunately, in the US, due to the traffic, organizing this type of event is always complicated. At this time, there were 15 or 20 junior racers at the starting line. Cycling hadn’t yet become a fashion like it is today.

The bike boom of the 80s

That’s when everything changed, two phenomena appeared : Greg Lemond and the Triathlon which drew Americans to cycling ; a sport they didn’t know. To the same extent as the appearance of the mountain bike, the entertainment aspect of the Triathlon and Greg Lemond’s results in Europe gave a very high passion factor to cycling. First of all, because Americans like a good “show” more than anything. The triathlon and its epic dimension seduced them immediately, especially athletic sportsmen and women. The sight of these unbearable events thrilled America and brought cycling into the spotlight. As for Greg, his great battles against Hinault and Fignon and becoming champion at the highest level gave a conquering image of America which the country loves. “Americans always love the winner that’s for sure”. That’s the message that the winner Lemond sent back from the stronghold of European cycling.

We adored and adopted cycling

In 1989, at the Las Vegas interbike show, LOOK was really popular with the American riders. Lemond won on a Look bike in 1986. It was real “fanaticism” which I believe has not been reached since then. Today, it appears that American cyclists are more attached to Europe and to France in particular, for its tourist destinations, its cyclosportives (long distance cycling events) and for its brands which are unfortunately not distributed very much in the stores. The mountain bike, which developed on American soil, bred a very intense culture of technology which itself gave birth to strong American brands. Trek which was originally a “mass market” brand has become, with the Armstrong years, a very high-class name. Americans do not necessarily have the same passion as I had for things “made in France”.

The latest trend is to come and ride in France, not necessarily on a French bike

L’Europe is ideal for cycling, that’s what American cyclists think, which are, for the most part, from wealthy backgrounds. Many are quite old, demanding and well-off. Despite the influence of Armstrong, I’m a bit disappointed that road cycling does not recruit many young American cyclists today. In Colorado or California, I know that Mountain bike racing is increasingly present in high school sports classes. But, the road remains the hunting ground of the senior citizen in the US. With my club, each weekend, we take part in events where we get together like we did 20 years ago. I’m glad and we share the same project : to come and ride in France during the summer to taste the experience of true cycling. Last but not least.”

Ed O’Rourke.

One of the first American cycling amateurs

Meet up with Ed on his blog at : flandriacafe.com

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