Entrez dans la légende : les 24h Vélo

Quand un des monuments de la compétition automobile prête son format et son circuit à une épreuve de cyclisme, cela donne les 24 Heures Vélo, organisé pour sa 3e édition en 2011, sur le mythique circuit du Mans par Romain GASNAL de la société CGO. Analyse d’un succès par l’Ultra Organisateur.

Le cocktail, à la base de l’engouement qui nous a fait passer en 3 ans de 1600 à 2900 participants, repose sur un socle de 3 éléments forts : Proposer un défi sportif hors normes, dans un cadre d’exception, avec une infrastructure 5 étoiles. A notre sens et avec notre expérience de l’organisation, la réussite des Ultra événements est à ce prix.

Nous le voyons depuis 2009, année de notre première édition, le prestige du circuit “ Le Mans ” donne à l’épreuve une très forte attractivité bien au-delà de nos frontières. On dit “ j’ai fait Le Mans…à vélo ” comme “ j’ai fait le Mont Blanc en juillet ”.

Le format “ 24 Heures ”, propre au circuit sarthois, est également un élément du mythe ; le fait de participer et de finir est déjà une forme de trophée. Ensuite, il est fondamental pour nous de rendre ce challenge accessible à tous. C’est pourquoi l’engagement est “ à la carte ” avec la possibilité de s’inscrire en solo, en duo ou par équipe de 4, 6 ou 8. Ainsi, la di-fficulté de l’épreuve se trouve partagée et accessible. Nous sommes très attachés à la convivialité et à l’ambiance si particulière que l’on retrouve sur la piste ou dans le paddock, c’est un aspect très important de l’aventure.

Par rapport au milieu cycliste plus traditionnel, très présent en Bretagne, nous avons été surpris de constater que cette “ terre de vélo ” était sous-représentée aux 24 Heures Vélo.

Il y a bien un e-ffet d’ouverture qui joue sur de nouvelles populations de sportifs, alors qu’il provoque moins l’adhésion des milieux cyclistes plus conventionnels.

Notre approche est di-fférente de la “ course du dimanche ”, autour de la place du village. Nous surprenons nos participants en faisant quelques clins d’oeil à la course automobile : départ “ type Le Mans ”, mise en grille et cérémonie des hymnes, suivi des chronos en direct, animation autour du meilleur tour en course, stratégie de relais avec changement de “ pilote ”… ou de coureur ou encore zone de relais à vitesse réduite et contrôlée.

Ce constat nous pousse de plus en plus à exporter notre épreuve partout où le besoin d’évasion et de défi se fait sentir. En France et à l’étranger. Il faut voir les participants, de toutes origines sportives et géographiques, se retrouver tout au long de la course, allant d’un stand à l’autre, pour simplement faire connaissance et partager une aventure et une atmosphère unique sur circuit.

Par équipe, les cyclistes “ roulent pour les autres ” (amis, épouses, enfants, collègues,…) abandonnant ainsi la pression de l’e-ffort individuel pour le partage de la performance collective. L’entraide est un aspect également très présent dans le comportement de chacun. Beaucoup de gens ont encore une vision très partielle de l’aventure des 24 Heures Vélo. Le passage de la courbe Dunlop, la conduite des trajectoires sur un revêtement de qualité exceptionnelle pour la pratique du cyclisme forment un univers de sensations qu’il faut découvrir. Tout comme notre fameux faux plat allant de la ligne droite des stands jusqu’au “ Col du Dunlop ” : 600 mètres de 3% à 7% qui devient au fi l des tours une véritable tranchée d’Arenberg. Cette épreuve est ludique, magique de par l’alternance des ambiances diurnes et nocturnes. La nuit, votre ombre vous joue des tours à la lumière des projecteurs, comme si un peloton d’ombres vous doublait. L’épreuve a un folklore propre qui attire de plus en plus une clientèle étrangère pour notre plus grande satisfaction.

On vient de loin pour le label “ 24 Heures ” : La Nouvelle- Zélande, l’Australie, l’Angleterre, l’Ecosse, la Belgique, le Luxembourg, le Danemark, la Suisse, l’Espagne, la Hongrie, le Portugal ou encore l’Allemagne sont des nations qui ont été présentes à l’édition 2011.

Cette vocation internationale est aujourd’hui un de nos axes de développement, sans oublier les femmes de plus en plus représentées et pour lesquelles une catégorie spéciale vient d’être créée. En quelques années, le concept d’Ultra Epreuve est bel et bien devenu un puissant levier pour promouvoir le vélo.