L’Enduro Accous 2016 par Rémy Durand

Bonjour à tous,

Nous sommes le vendredi 6 Mai 2016, le fidèle Jumpy dépasse Pau puis Oloron-Sainte-Marie pour s’enfoncer dans le 64.

C’est parti pour l’enduro d’Accous, la 4ème manche du trophée des Pyrénées. 

160 participants ont fait le déplacement pour venir prendre un maximum de plaisir sur les jolis singles préparés par le club d’Accous VTT.

L’enduro se déroulera sur 2 jours, sans reconnaissances et avec une montée en camion pour partir d’un point haut chacun des 2 jours.

 

SAMEDI 7 MAI

Le programme annonce 4 spéciales pour environ 2000d- et 1300d+.

Nous montons en camion au Bergout ce qui permet de prendre les 700 premiers d+ sans se fatiguer.

J’ai le dernier dossard, j’attaque donc le tour de vélo vraiment tardivement vers 14h.

 

SPECIALE 1 

La spéciale commence avec des virages en herbe, tracés à grands coups de rubalises et agrémentés de compressions et autres appuis fort sympathiques.

Une épingle droite difficile, faisant perdre beaucoup de vitesse, fera pas mal réfléchir les pilotes qui patientent en attendant leur start.

Pour la suite, on trouvera de la pente avec une adhérence assez précaire due à un terrain vraiment sec et poussiéreux.

Une zone de relance en dévers oblige à sortir des watts en mode équilibriste !

Encore beaucoup de pente, et toujours cette impossibilité d’aller très vite car ça glisse pas mal.

Ma spéciale se déroule sans embûches notables et ce sera le 4ème temps.

 

SPECIALE 2 

Cette descente sera complètement différente de la précédente et les sensations bien meilleures.

Plutôt rapide, avec des parties en goulet, des appuis qui permettent de se sortir de situations parfois mal emmanchées.

Plusieurs traversées de ruisseaux bien défoncés où on serre les fesses et le guidon pour passer le plus vite possible sans se faire désarçonner.

J’arrive en bas avec le sourire et l’impression d’avoir bien lâché les freins.

Ce sera le 2ème temps.

 

SPECIALE 3 

La spéciale 3 commence avec du rapide en dévers puis une petite remontée sur une piste de 4*4.

Ensuite, encore du rapide où il n’est pas facile de lâcher les freins sans risque de se mettre au tas.

Une traversée d'une rivière vraiment bien périlleuse permettra à beaucoup de coureurs de finir les deux pieds bien au frais dans l’eau glacée.

La fin se fait avec un pédalage à fond les ballons et le 2ème temps à l’arrivée.

 

SPECIALE 4 

La spéciale 4 est la célèbre et amusante DH d’Accous. Un florilège de relevés, de sauts et de compressions en tous genres qui imposent de rester vigilant et très mobile sur le vélo.

Les 3 premières minutes de ce véritable tour de manège se passent bien mais la dernière minute sera plus compliquée pour moi !

Je ne lève pas assez les yeux et je rate complètement une remontée truffée de racines et bien boueuse sur ma gauche.

Je redescends carrément en marche arrière je suis contraint de remonter à pied pour franchir la zone !

Petit raté mais grosse perte de temps, je remonte sur le vélo comme je peux mais la zone s’enchaîne avec un pierrier bien costaud dans le ruisseau final, et je ne retrouve pas les pédales…

Je suis complètement en catastrophe dans ce pierrier mais le Reign gomme le terrain et j’évite l’OTB de peu.

A peine le temps de digérer ce passage difficile et mal négocié, que la spéciale continue sur une remontée en bitume pour finir en ville place de la mairie.

Ce sera le 6ème temps.

 

Finalement nous sommes passés entre les gouttes, ou presque, mais globalement on s’en sort plutôt bien malgré un vent gênant.

Je termine la journée relativement déçu avec le sentiment d’avoir eu beaucoup de mal à trouver un rythme adapté au pilotage à vue.

Je pointe 2ème, 1 minute derrière Irénée Menjou qui nous a tous copieusement soudés ! Et 30s devant Markel Uriarte et Thomas Escudier qui se tiennent dans un mouchoir de poche.

 

DIMANCHE 8 MAI

4 autres spéciales sont prévues pour le dimanche avec des chiffres assez proches du samedi.

Comme le samedi on remonte en camion au départ des parapentes. La météo est toujours menaçante, il ne pleut pas mais le vent très fort nous glace.

La première place est vraiment loin alors je décide d’attaquer raisonnablement avec l’objectif de maintenir cette 2ème place de la veille, pas plus !

 

SPECIALE 5 

Le start se fait avec les mêmes virages herbeux que la SP1 de la veille.

Le milieu de la spéciale, tracée par Clément est pentu, avec des passages incroyables dans de la terre meuble.

Après un passage boueux rendu franchissable par une passerelle en bois, on trouve des parties techniques.

Des caillasses, du vide, parfois les 2, un peu flippant tout ça !!! J’arrive quand même à rester tant bien que mal sur le bike et à attraper le 4ème temps.

 

SPECIALE 6

Encore une fois congelés par un vent impressionnant, nous prenons le départ de cette spéciale sur un immense dôme herbeux pour un schuss d’une rare intelligence.

Nous rentrons ensuite plein fer sur un petit sentier de chèvre à flanc de montage, étroit et déversant à souhait.

La suite de la spéciale sera une portion bien plus ludique et agréable dans les bois.

5ème temps à l’arrivée.

 

SPECIALE 7

Le départ se fait dans des virages en terre très meuble ou certains se feront piéger en s’enfonçant et finiront couchés dans cette accueillante nature.

Rapidement, on rencontre un coup de cul qui réveille bien comme il faut !

La suite est une série de beaux virages dans un goulet encaissé avec des appuis, vraiment chouette.

Tellement chouette, qu’à force d’en mettre et d’en remettre, je finis par me coucher sans plus de conséquences.
Pas le temps de pleurnicher, on se relève et on repart pour une interminable traversée en dévers.

La fin se fait dans un canyon truffé de pierres et de pièges, dans lequel je décide de prendre une marge de sécurité et j’en finis avec le 11ème temps.

 

SPECIALE 8

Après une ultime liaison que beaucoup trouveront bien longue, ça sent enfin le dénouement avec cette SP8.

Le départ se fait en faux plat descendant permettant de se réchauffer en pédalant et de se remettre dans le bain.

Quelques belles portions techniques sur un single parfois un peu humide.

En milieu de spéciale je dépasse le malchanceux Iréné qui vient de casser l’axe de roue arrière de son Commencal et qui court en portant son vélo.

Nous arpentons ensuite une remontée bitume d’une centaine de mètres bien corsée, qui fait allumer tous les voyants !

La fin est plus technique et débouche même dans le final de la DH d’Accous, que nous reprenons avec grand plaisir.

Cette fois, je ne me fais pas avoir, ni dans le rampaillou, ni dans le pierrier et je passe la ligne d’arrivée avec une grosse banane et le 2ème temps.

 

BILAN, PODIUM, CLASSEMENT

 

La météo fut inquiétante tout le weekend mais finalement elle aura à peu près tenu sans pluie diluvienne.

Le vent fût fort, mais jamais gênant pendant les runs, seulement frigorifiant pendant les attentes.

Les spéciales étaient vraiment très belles, ce qui n’a rien d’étonnant vu la passion du club et des riders locaux.

Pour moi qui avait commencé la saison avec un peu de malchance, notamment sur l’enduro de Thuir, on peut clairement dire que le vent a tourné !

Je reste néanmoins partagé.

D’un côté, un sentiment de déception pour Iréné qui a vraiment roulé super fort tout le weekend, et qui sur une casse mécanique malchanceuse rétrograde au classement.

D’un autre, une grande satisfaction d’être passé entre les mailles du filet et de finir en tête sur ce bel enduro en pilotage à vue.

Un grand merci :

  • au staff de Culture Vélo Blagnac pour son soutien indéfectible

  • à Laurent d’Extrain pour les entraînements

 

Rémy

Culture Vélo Toulouse - Blagnac

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