Le test du BMC Teammachine

Ceci est une évolution oui une 4ème évolution, (nous pourrions copier « Apple », en disant que c’est une révolution, mais tâchons d’être un peu plus original). Plus de 10 ans que ça dure, plus de 10 ans que le BMC TEAMMACHINE gagne gagne toutes les courses, et ce n’est ni Ben O’Cnnor (vainqueur à Tignes lors du Tour de France, ou Vendrame ou Schmidt lors du Giro) qui pourront dire le contraire. Non le BMC Teammachine c’est une pointure dans les pelotons, c’est lui qui a dicté le nouveau code des vélos de routes de compétition avec ce design particulier (bases arrières très courte). Donc oui c’est avec une certaine hâte que nous découvrons ce vélo et que nous le testons pour vous.

BMC Teammachine SLR 01 : présentation

Le BMC Team Machine SLR01, c’est le fer de lance de la marque, c’est ni plus ni moins le vélo de deux teams pro World Tour. Ag2r Citroen La Mondiale avec le BMC Teammachine SLR 01 Team, et Qhubeka-Assos (qui n’est pas commercialisé dans ce montage, c’est le même cadre, mais roues et transmission ne sont pas au catalogue de la marque Suisse.)

Dans notre test, nous avons eu la chance de tester le Team Machine SLR 01, le vélo le plus léger de la gamme avec 6,5kg sur la balance, transmission Sram Red AXS et roues DT SWISS PRC 1100 db Dicut Mon Chasseral, le top du top de la marque suisse. BMC aussi décline son modèle via plusieurs versions plus accessibles, avec le SLR ONE, TWO, THREE, FOUR, FIVE, SIX , SEVEN, une gamme complète donc pour toutes et tous.

Mais concrètement au niveau des différences entre le SLR 01 et les autres versions ? La nature de la fibre carbone tout d’abord, la transmission ensuite, puis les roues, mais surtout c’est au niveau l’intégration au niveau du poste de pilotage que la différence est la plus visible. Une différence de taille, dommage d’ailleurs de ne pas voir une intégration totale sur le SLR ONE. Mais il est vrai que c’est aussi un gain de temps pour la maintenance. A vous de voir, oui l’intégration totale c’est le must, mais c’est aussi le must au niveau du temps de maintenance et in fine du coût.

BMC Teammachine SLR 1 : le test terrain

Sur cette 4ème génération, ce BMC s’allège de plus de 150g, se rigidifie et améliore aussi le confort et l’aérodynamisme enfin c’est sur le papier ça. En effet, BMC a cherché à faire avec ce vélo, le combo unique et le graal de tout compétiteur. Un vélo suffisamment léger, rigide, confortable et nerveux. Vous en voulez plus ?

Côté rigidité, BMC annonce un gain de 20% sur la partie arrière, pour cela la marque a refaçonné la forme de son tube diagonal, il est encore plus imposant. Les écrous des axes traversants sont noyés, vous ne voyez rien et visiblement au niveau de l’aéro , l’impact est notable (autour de 3%) mais au niveau du design damn c’est juste magnifique. On remarquera aussi le travail spécifique sur les portes bidons. C’est peut-être un détail, mais on le sait chez BMC, c’est le détail qui fait la différence. Alors faire un cadre aéro ok c’est bien, mais si le bidon ressort latéralement… même sans être un expert dans l’aérodynamique, c’est quand même dommage. Ici vous avez un porte-bidon qui est intégré dans le tube, l’effet visuel est détonnant. Pour les autres détails, on aime l’intégration du serrage de la tige de selle, c’est du plus bel effet. On ne parle même pas du cockpit qui est sans doute ce qu’il se fait de mieux sur le marché. Le nouvel ICS carbone arbore un design monobloc léger et rigide, avec un passage interne des câbles. Avec ses 305 grammes, le cockpit ICS carbone est 30 % plus léger que les cockpits traditionnels, et fait partie des plus légers du marché. Disponible en six longueurs (de 90 à 140 mm), il peut accueillir la plupart des compteurs GPS grâce à un support dont la longueur peut être adaptée par le biais de deux inserts. Sa forme est aussi un peu recourbée afin de poser parfaitement ses avants bras, bref nous devons le dire c’est une pépite ce cockpit. Autre nouveautés sur le vélo (qui a son importance, là encore sur l’aéro), c’est la toute nouvelle tige de selle en forme de D et surtout la fourche totalement redessiné (à partir des résultats fournis par le logiciel ACE+, logiciel de conception des ingénieurs BMC) et des enseignements tirés du Timemachine Road ( le vélo aéro de la marque).

Non sur le papier, c’est clair…ils ont tout mis pour faire en sorte de créer LE PRECIEUX pour un cycliste compétiteur. Léger, rigide, confortable et aéro…avec ça on se demande ce qu’il va rester aux autres. Tellement alléchant, tellement fou qu’il faut se lancer…oui lâchons les chevaux, faisons pet.r les watts, voyons. Alors en route pour un tour avec cette petite merveille helvétique.

BMC Teammachine slr01 : le comportement

Sur le papier c’est un pur-sang, c’est une machine qui doit aller vite, avec un summum de rigidité. Sur le terrain, on a un sentiment plus partagé. Sur un vélo de ce niveau, on a l’habitude d’avoir des monstres de nervosité et de rigidité, ce n’est pas du tout le cas ici. Alors oui bien évidemment, il faut comparer ce qui est comparable, le Teammachine n’est pas le Roadmachine. Ici c’est un vélo de compétition donc oui ça reste rigide, raide pour certains, mais on doit le dire c’est le vélo de compétition le plus confortable que nous avons pu tester jusqu’à présent et ce au bout de 2 km. Oui clairement, ce vélo est dans une autre dimension.

Au niveau du dynamisme, ce n’est pas vraiment la première qualité du vélo, il faut le dire, non la référence absolue reste l’EMONDA de chez Trek, qui lui est une boule de nerf. Ici même avec un poids très très raisonnable 6,5kg, nous n’avons pas ce sentiment de nervosité absolue. Non, le sentiment est partagé, le confort est là indéniablement, le dynamisme aussi, en revanche là où il est devant ses concurrents c’est à haute vitesse avec une stabilité incroyable. Il ne faut pas se le cacher on retrouve sur les vélos nerveux, un sentiment de flottement (souvent sur l’avant d’ailleurs), là ce n’est pas le cas, vous avez un vélo qui est sur des rails tout simplement. Vous ressentez tout son potentiel sur les hautes vitesses, avec une capacité de filtration des défauts de la route assez folle. Oui c’est rigide, votre force est parfaitement transmise, mais non ça ne tape pas devant et surtout il n’y a pas de ressenti de flottement.

Et rien que pour ça c’est un plaisir, ne rien sentir vibrer ,taper sur l’avant, c’est vraiment appréciable et rare sur un vélo de cette catégorie. En montée, avec ses 6,5kg, c’est aussi du bonheur, et là encore intéressant de voir que même si vous n’avez pas 300watts au seuil, ce vélo est hyper tolérant, un coup de moins bien et hop ça passe. En y repensant quelle évolution ces vélos de compétitions, ils sont à un tel niveau, c’est incroyable de pouvoir proposer des vélos aussi pointus et performants. Oui un pro va pouvoir les solliciter très fortement, un amateur moins. Mais l’amateur pourra en profiter aussi, avec cette capacité de relance, de stabilité.

C’est donc au final un vélo de pro ultra polyvalent ; même s’il n’est pas fait pour tout le monde tout de même. Il reste rigide, il délivre toute sa quintessence à une certaine vitesse, c’est un vélo qui demande des watts, mais n’en consomme pas autant (c’est déjà une bonne nouvelle)

Donc si nous devions conseiller ce vélo…nous le conseillerions avant tout aux compétiteurs et ceux qui ont des watts et qui aime repousser leurs limites. Vous êtes compétiteurs et vous voulez de la stabilité dans les hautes vitesses, c’est sans doute ce qu’il se fait de mieux en ce moment. Le concept de base courtes que tout le monde a repris à son compte, c’est bel et bien l’ADN de BMC, et ça marche La compétition BMC, ils connaissent, et ils font évoluer leurs vélos. Ici dans la 4ème génération, on approche la perfection, certes nous aurions peut-être aimé plus de dynamisme sur l’avant, mais finalement sur le long terme c’est quand même une sacrée machine.

Et chez nous les tests, on essaye toujours de se dépasser, alors oui pourquoi ne pas faire 230km en 1 sortie, avec un petit Toulouse-Leucate, pourquoi ne pas prendre l’air ? et voir comment cet avion de chasse va se comporter.

Au départ nous nous posions vraiment la question 230km, avec un vélo de ce type ? ça peut être un enfer pour le dos, un enfer tout le long. Au contraire, sur cette sortie ce fût un régal du début à la fin, alors oui pas de records, pas de kom, non une belle et longue sortie à quasiment 30 de moyenne tout de même.

Un vélo qui reste tolérant, qui passe les difficultés sans problèmes, et alors quel plaisir en descente ou sur les parties plates, c’est un vélo parfaitement équilibré et qui attend une chose, des watts des watts des watts.

Mais même si vous en avez peu, il ne sera pas votre souffre-douleur, non plus de 7h de selle, et non pas mal au dos, pas de fatigue sur les dorsaux le cou, les bras, non il vous préserve vraiment. C’est vraiment le plus de ce vélo, c’est un super vélo de compétition mais qui garde ce côté tolérant.

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Le bilan

Sur ce montage, bien évidemment nous sommes sur un vélo d’exception, la qualité et le choix des composants sont à l’image de la précision de BMC, parfait. Le choix des roues, n’est pas anodin, une paire de roues basses c’est rare, mais c’est sans doute un choix de raison. Ici qui plus est, ce n’est pas la roue la plus rigide que nous ayons eu à tester, mais alors au niveau de la qualité du roulement, c’est au-dessus de tout. DT SWISS forcément avec cette roue Montchasseral, jante fabriquée à la main en Europe, nouveau moyeu Ratchet EXp, c’est un bijou. Une roue artisanale et light à moins de 1300gr que demander de mieux ? Une roue plus rigide pour en profiter sur un tel châssis, il faudra des watts en plus c’est une certitude, ici on gagne en polyvalence, peut être un frein pour un compétiteur ou un grand gabarit pour les autres, non c’est assurément le bon compromis.

Pour nous, c’est tout simplement un énorme coup de cœur cette paire de roues avec une qualité de roulements exceptionnels. Pour le reste avec un groupe SRAM RED ETAP AXS, il faudrait être difficile pour ne pas aimer, mais c’est vrai que SRAM bouscule un peu avec ses ratios au niveau du développement. Dans cette configuration 48-35 devant ; 10-28 à l’arrière, il n’y a pas autant de trous que sur le 10-33, mais le ressenti reste différent ( VS Shimano ou Campagnolo), alors est -ce la chaîne…difficile à dire, mais c’est différent ça c’est certain. Alors on aime ou pas c’est une histoire très personnelle, pour le passage des vitesses il n’y a rien à dire, c’est top, un petit regret c’est l’autonomie moins de 1500km au niveau de l’autonomie des batteries (c’est effectivement la conséquence du système SRAM, en effet, le système va réagir aux vibrations et se mettre en marche) donc si vous avez le vélo dans le coffre par exemple, le système est en marche et votre batterie consomme). Au niveau aussi de l’usure, on a constaté une usure un peu plus prématuré VS un Shimano Dura Ace par exemple. Pour le reste on regrettera de ne pas avoir le capteur de puissance sur cette version, c’est vraiment l’accessoire manquant sur cette machine. Pour l’assise, rien à redire efficace du côté de la cultissime Italia Flite. Après un petit mot/regret sur les pneumatiques, c’est une petite déception avec une fragilité plusieurs crevaisons sur ces modèles CORSA GRAPHENE, et autant nous avions apprécié le rendement absolu un Bontrager R4 ( test sur Trek Emonda SLR) , autant là même sur une carcasse identique (320TPI) avec renfort kevlar, le rendement n’est pas au même niveau, le grip en courbe n’est pas aussi prononcé, oui le Vittoria a visiblement une durée de vie plus importante, mais le rendement lui est en deca. Bref un petit bémol sur cet accessoire pourtant indispensable.

Le mot de la fin ? Oui un vélo pareil c’est un bijou, rare, beau, performant, il n’y a rien à dire (enfin si des détails) mais là on retrouve un combo confort-rigidité-performance-tolérance rare. Les constructeurs sont en fusion et proposer des vélos d’un tel niveau et un pur bonheur.

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