Retour sur la Born to Ride

Born To Ride…où comment partir à l’aventure à vélo.

Née d’une folle idée, l’épreuve qui existe depuis 2016, propose aux participants une épreuve hors-normes, où le temps s’arrête et où l’aventure débute. En effet, chaque année, depuis 4 ans maintenant, le scénario du Born To Ride, le challenge d’endurance de Chilkoot – La Compagnie des Pionniers, est modifié au gré de l’imagination fertile de Luc Royer. En 2016, c’étaient les cathédrales, invitant les pionniers à relier, dans un pèlerinage curieux, le Puy-en-Velay à la Sagrada Familia à Barcelone. En 2017, c’étaient les monts pour d’autres pionniers devenus grimpeurs : Blauen, Grimsel, Simplon, Mottarone, Montgenèvre, Ventoux, Aigoual. En 2018, c’étaient les phares de la côte Atlantique, en commençant par celui de la pointe de l’Arcouest pour relier celui de Donastia à San Sebastián….Et 2019, c’étaient les Citadelles au programme, de Montmédy à Ramatuelle, de la Meuse au Var…1200km au programme, 20.000m de dénivelé…bref une aventure hors-normes que nous raconte Stéphane Pochat ( le gérant du magasin Culture Vélo Marseille) juste après son arrivée, sur cette édition 2019… DANTESQUE !!!

Stéphane, ça y est c’est la fin, tu es finisher de la BTR 2019…

Franchement j’ai dû mal à y croire, finir ce chantier c’est quelque chose, j’en ai bavé…je ne vais pas le cacher, c’est dur vraiment très dur, mais alors quel pied. Mais là tout de suite j’ai envie de dire, c’est quand que l’on recommence…

Une course de ce type, ça vient comment ? Comment tu te retrouves dans un chantier pareil ?

A la base, je suis plutôt un compétiteur que ce soit route ou vtt, mais là j’ai eu envie d’autre chose, il y a un peu plus de 2 ans j’ai découvert le gravel… Et quelle révélation, j’ai trouvé LA DISCIPLINE EVASION. A un moment, que ce soit sur la route ou sur le vtt, tu roules contre le temps, la performance, l’envie d’aller plus loin, plus vite. En gravel, j’ai découvert autre chose, j’ai découvert l’aventure, la découverte, les rencontres, et rapidement je me suis fait des potes autour de cette passion commune. J’ai eu envie ensuite d’en faire plus, d’aller à l’aventure et c’est là qu’arrive le challenge BORN TO RIDE.

Après la BTR attention, elle se prépare, tu ne peux pas te lancer dans un chantier comme ça à l’improviste, il faut se tester avant, y aller par étape, bref c’est un projet global. Tu vois, rouler la nuit par exemple ça change tout, tu dois habituer ton corps à cela, tes sens sont complètement déboussolés, il y a une phase d’apprentissage obligatoire et après forcement tu te test sur la distance. Au début tu te fais un 200km, puis un 300, puis 400km…et là ça y est tu prends tes repères, ton corps s’adapte et ton esprit aussi d’ailleurs. Sur le matériel aussi, car oui il faut organiser le paquetage, choisir le bon vélo, le bon équipement, il faut bien répartir les masses sur le vélo, ensuite il faut trouver son allure de croisière et ça, c’est la base. En effet, sur du long comme cela, si tu commences à vouloir suivre quelqu’un…c’est mort, il faut s’écouter, écouter son corps, bien s’alimenter. Après et alors c’est là où tu kiffes, c’est qu’il faut ouvrir grand les yeux car là tu voyages, tu découvres, tu fais des rencontres, tu vis une expérience dingue…

Justement, tu parles d’aventure, d’équipements, parle-nous de ton expérience BTR

Quand tu prends le départ de la BTR, déjà tu flippes tu te dis…bon ça y est les enfants, je vais me taper 1200 km (que je fais devoir faire en moins de 4 jours, et sur 20.000m de deniv)…tu appréhendes forcement. En plus, cette année, on a eu la fenêtre météo parfaite…non je déconne, c’est simple on a tout eu, le froid, la pluie, la grêle, le vent de face..oklm quoi. Donc oui, quand tu prends la grêle, que tu as un vélo à 20kg, que tu es dans un col, qu’il te reste 100km et 2500 de deniv, il faut prendre son mal en patience et avoir un peu de forçe mentale… Mais au final, tu prends un tel plaisir dans ce défi, c’est un moment où tu es seul avec toi-même et aujourd’hui dans notre société c’est rare, trop rare… Prendre le temps, c’est ça aussi la BTR, prendre le temps de profiter, prendre le temps de voir le paysage, prendre le temps de découvrir notre merveilleux pays. J’avoue aussi il faut s’organiser aussi, car tu dois quand même enchaîner les km, par exemple J1 470KM dans la journée, avec 5500 de déniv et avec vent de face…et ainsi de suite donc il ne faut pas traîner, mais en étant régulier…ça passe, car ici la performance c’est de profiter pleinement pas de gagner.

Après pour l’équipement, là encore ça se prépare, il faut tester différentes configurations avant. Dans mon choix, j’ai voulu axer sur le confort, la simplicité pour le dépannage, donc en vélo j’ai pris un Cannondale Super X, vraiment pour le confort c’est le top. Je voulais aussi éviter la transmission électronique, à l’usage c’est clair que c’est le top, mais sur du long c’est trop compliqué pour dépanner, (les batteries peuvent se décharger, si elles ne fonctionnent plus, tu n’avances plus…) donc non transmission mécanique, monoplateau, avec cassette 10-46 et plateau 40 dents. Pour la bagagerie, là pas de question à se poser APIDURA, le top du top pour moi, c’est pratique, fiable et efficace. Pour info, au total j’avais une charge de 14kg, pour moi le bon compromis pour un trip de cette nature (sachant que je n’étais pas en autonomie totale, je m’arrêtais le soir dans les gîtes que je pouvais trouver, je ne dormais pas à la belle étoile…En même temps avec les conditions météo, ça aurait été folklorique) Pour le textile, là j’ai voulu assurer mes arrières. Déjà une veste de pluie by Gore,la Shakedry C7 le top du top vraiment hyper light, elle se range dans une poche, tu peux la mettre en montée, ce n’est pas une étuve, bref un bon choix. Ensuite, j’ai fait confiance à Mavic, pour le combo chaussures, cuissard, maillots, casque, j’avais aussi un corsaire Assos pour mixer un peu. Pour les roues là encore du mavic, et en tubeless…bonne surprise une crevaison lente seulement, bref je n’ai pas regretté mes choix d’équipements.

Parfait tout ça, et maintenant que la BTR est terminée, on se donne rendez-vous où quand ?

J’ai envie de dire sur la BTR 2020 déjà, j’ai hâte d’avoir le thème…oui j’ai souffert, mais encore une fois, que du plaisir, et je n’ose imaginer une BTR sous le soleil 😉 Dans l’absolu, là je vais me caler sur les 1.000 km du Sud, là encore 20.000 de deniv, ça devrait être pas mal pour la rentrée, du 02 au 7 septembre.

Maintenant que tu as enchaîné, entre la BTR et tes multiples raids, quel est ton conseil pour se lancer là-dedans ?

Déjà, c’est d’y aller petit à petit, ne pas vouloir aller trop vite…prendre le temps, on y revient hein. Ensuite, il faut bien choisir son matériel, car là encore, un mauvais choix et c’est vite la galère. Et puis le dernier c’est se renseigner sur les expériences des uns et des autres pour avoir le petit conseil et surtout partager cette expérience, cette aventure de ouf…car oui le gravel et ce type de course, ce sont des aventures et surtout de très belles rencontres.

Merci Stéphane, pour ton retour sur la BTR, et on se retrouve demain au magasin pour choisir mon prochain vélo/équipements gravel

Ah oui pas de problème avec grand plaisir, je crois avoir de quoi faire :)

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