Le confort avant tout !

Test du O2Feel iVog City Boost 6.1

Cédric a essayé pour vous le iVog City Boost 6.1 de O2Feel. Voici ce qu’il en a pensé !

Le pilote

Vététiste et vélotaffeur, c’est à ce dernier titre que j’ai accepté de tester l’iVog City Boost. Mon vélo quotidien est un BMC Alpenchallenge, donc autant dire que le vélo à tester est à priori assez éloigné de ma pratique quotidienne.

Mais c’était justement l’intérêt pour moi : pouvais-je étendre mon usage du vélo, par exemple pour faire mes courses dans la couronne de la ville, que je fais habituellement en voiture ? J’ai déjà plusieurs fois utilisé ce type de vélos en vacance et j’avais noté leurs indéniables avantages en usage urbain que ce soit face à un vélo classique ou à une voiture.

Enfin, en ces périodes de canicule, l’assistance électrique pouvait me permettre de prendre mon vélo et de ne pas arriver en nage à mon travail, pour mon plus grand bonheur... et celui de mes collègues !

Le tour du vélo

D’après un échantillon pas du tout représentatif des commerçant(e)s de mon quartier, le vélo semble attirer un public plutôt féminin : le cadre col de cygne, bien sûr, mais aussi la livrée crème / camel qui lui donne un petit côté rétro, à quelques exceptions près, remportait l’adhésion de ces dames plutôt que de ces messieurs. Personne n’a besoin d’un test pour juger du look d’un vélo, mais ça me semblait intéressant de le noter, pour le bénéfice de ces marques qui repeignent tout en rose dès qu’elles essayent de s’adresser à un public féminin...

En-tout-cas le vélo est bien fini avec un certain sens du détail quant à l’harmonie et la cohérence des couleurs : cadre, fourche et garde-boue crème, selle, pneus et poignées marrons, composants noirs, intégration des câbles dans le cadre, rien ne jure sur ce vélo. Pour en finir avec les goûts et les couleurs, sachez qu’O2feel décline ce vélo en deux autres coloris : "Gris perle" et "Bleu boréal".

Seul point négatif à mon goût, les soudures, très visibles, notamment celle qui relie le tube diagonal au tube de direction. Le lissage des soudures est un vieux débat dans le vélo. Lisser des soudures augmente le coût d’un cadre et donc du vélo et peut le fragiliser. Ne pas les lisser est donc un choix qui se défend pour un vélo de ce poids et de cette gamme de prix.

Dernier élément important du look du vélo, l’intégration de la batterie : en passant du Vog au iVog, O2feel met à la page sa gamme en intégrant la batterie au cadre de son vélo. Sur les conséquences esthétiques, une fois encore, les avis divergent, mais sur la praticité et la sécurité, c’est sans ambiguïté, car avec le poids de sa batterie s’appliquant au-dessus du pédalier plutôt qu’à l’arrière, le iVog est bien plus stable et sécurisant que son prédécesseur.

L’intégration du moteur dans le pédalier, quant à elle, est plutôt discrète grâce à un moteur Shimano très compact.

Motorisation

Élément central d’un vélo à assistance électrique, le moteur est pour beaucoup dans les qualités et les défauts d’un vélo. Le iVog City Boost 6.1 est équipé d’un moteur relativement récent, le Shimano Steps E6100. Je dois dire qu’il m’a positivement surpris.

Je connaissais son grand frère plus puissant, le E8000, pour l’avoir testé sur du VTT, et au vu de la différence de puissance (l’E6100 développe 250W de puissance avec des pics à 500W), j’appréhendais un peu son comportement en montée.

Il n’en a rien été. Le dernier des 3 modes d’assistances m’a permis de monter sans problèmes les quelque longues montées que j’avais prévues dans mon programme de test. Alors certes, sur des pourcentages élevés et mes 76kg, il ne monte pas au maximum légal de 25km/h, mais bien à 15-16km/h, ce qui est tout à fait honorable pour un vélo de cette gamme.

Mais sur du plat vous vous contenterez sans problèmes des deux autres modes qui vous permettront de vous déplacer sans peine en ville, son milieu "naturel". Sur de plus grandes distances, comme une longue piste cyclable, il souffre non pas de sa motorisation, mais de son groupe Shimano Nexus 5 vitesses, le dernier rapport n’offrant pas assez de développement pour aller au-delà des 25km/h durablement.

Mais à contrario, le Shimano Nexus offre un avantage et non des moindres dans un environnement urbain. Vous pouvez changer de vitesse à tout moment et en particulier à l’arrêt. Vous pouvez ainsi arriver à un carrefour sur votre grand braquet et repasser sur le petit braquet en attendant que le feu passe au vert pour repartir sans effort. Avec un groupe classique, une telle "erreur" ne pardonnerait pas. Vous seriez bon pour repartir debout sur les pédales en espérant ne pas dérailler...

Pour la ville, un environnement ou vous devez sans cesse vous arrêter et repartir, parfois de manière impromptue (comme un refus de priorité...), le choix d’un tel groupe est donc le choix le plus pertinent.

Batterie et autonomie

Peu de chose à dire sur la batterie elle-même, sinon que sa position fait qu’elle est pratique à enlever, à part un petit détail : la serrure pour retirer la batterie est du côté opposé à celui de l’antivol intégré. Ça a l’air de rien, mais à la longue, j’ai ressenti une certaine exaspération de devoir faire le tour de mon vélo à chaque fois que je le parquais.

Sur l’autonomie, O2feel propose un outil pour l’estimer. Pour mon cas d’usage quotidien, elle était évaluée à 122km en mode "Eco" et 73 km en mode "Normal". Il est très compliqué de juger de la pertinence de ces informations, tant de paramètres entrant en compte lorsqu’il s’agit de l’autonomie d’un vélo électrique.

Ce que je peux en dire, c’est que pour mon trajet quotidien (10km sur des routes bitumées légèrement vallonnées, alternant entre les modes éco et boost), au bout de 5 jours, la batterie, si j’en crois l’écran de contrôle, était encore chargée à 25%. Donc c’est une évaluation, à priori, plutôt proche de mon expérience.

Je n’ai pas eu l’occasion de vider complétement la batterie, préférant la recharger le week-end avant de tester le vélo sur des trajets plus longs et éprouvant.

Poste de pilotage

À défaut d’être original, le poste de pilotage est efficace : poignée tournante de changement de vitesse et sonnette sur la droite, console de contrôle de l’assistance électrique sur la gauche.

La console est assez basique et c’est très bien comme ça : sans manuel et après avoir joué 10 secondes avec les boutons, on comprend son fonctionnement. Il ne s’agirait pas d’un test, je ne la regarderais jamais, si ce n’est pour regarder l’état de la batterie après un trajet.

Elle comporte 3 boutons et un affichage digital noir et blanc. Deux boutons servent à basculer entre les modes "éco", "normal" et "boost" (en pratique, accroître ou diminuer le niveau d’assistance) et le dernier à changer les informations affichées sur l’écran : estimation de l’autonomie restante, distance totale parcourue et distance partielle depuis dernière remise à zéro.

En pratique, après quelques jours, vous laisserez sans doute l’affichage sur l’estimation de l’autonomie restante, la seule information réellement utile pour un vélo urbain comme l’iVog.

Le O2Feel iVog City Boost 6.1 à l’usage : confortable. Très confortable

La première sensation quand on monte sur le iVog est son confort. Il est très confortable. Au vu de son équipement, ce n’est pas vraiment étonnant : une large selle généreuse en élastomère reposant sur deux gros ressorts le tout rattaché à une tige de selle avec amortisseur intégré Satori Solo... Le iVog prend soin de votre auguste fessier !

S’ajoute à cela la position très assise propre aux cadres "col de cygne" et la fourche avant dont le petit débattement de 50mm suffit à lisser les imperfections de la route.

Deuxième qualité, c’est un vélo pratique. Les vitesses qui peuvent se changer à l’arrêt, la forme du cadre qui facilite la montée et la descente du vélo, l’antivol intégré suffisant pour des arrêts "minute" (En-tout-cas, dans la petite ville du sud-ouest où a été effectué le test. Des cyclistes, par exemples parisiens, pourraient légitimement avoir un avis différent.), la simplicité du poste de pilotage : l’iVog est un vélo sans souci, parfaitement à l’aise dans l’environnement pour lequel il a été conçu, la ville.

Les freins à disques sont bien dimensionnés pour un vélo de ce poids, et permettent de freiner en sécurité.

L’éclairage intégré est suffisant à l’arrière, mais limité à l’avant. Si votre trajet implique des portions non éclairées la nuit, investir dans un éclairage supplémentaire sera nécessaire.

Au chapitre des investissements supplémentaires qui seront peut-être nécessaires, si vous voulez utiliser ce vélo pour faire vos courses, il vous faudra acheter au minimum un panier. Sans bagagerie, le plateau arrière atteindra vite ses limites, sauf si vous êtes le roi des sandows et de la sangle.

Bien sûr, l’iVog à aussi ses défauts, mais ce sont des défauts qui découlent plus de choix délibérés en vue d’optimiser son usage urbain plutôt que de défauts de conception. Comme cela a déjà été évoqué, le faible développement de son groupe Nexus limite sa vitesse de croisière maximum, rendant difficile de maintenir une vitesse de croisière au-delà des 25km/h. Dans mon circuit de test, j’ai une longue ligne droite de piste cyclable goudronnée sur du plat de presque 4km. Elle m’a paru interminable.

Dernier défaut, inhérent à tout vélo à assistance électrique, mais qu’il convient de rappeler au vu de sa cible urbaine : avec plus de 25kg, le iVog est un vélo lourd. Pas forcément plus que les autres vélos de sa catégorie, mais si vous vivez en appartement, 3ème étage sans ascenseur, garage ou cave, le iVog n’est pas pour vous (mais pas plus qu’un autre vélo électrique du genre d’ailleurs...).

Hors piste

Au vu du confort du vélo, du fait qu’il soit doté d’une fourche suspendue et d’une tige de selle avec amortisseur intégrée, je me suis quand même posé la question de son comportement en "tout chemin". Après tout, si vous achetez ce vélo, peut-être vous poseriez-vous la question : vous passez vos vacances chez votre mémé Suzanne, et vous vous dites que ça pourrait être sympa de vous balader dans les chemins autour de sa maison, histoire de digérer l’imposant repas du midi.

Je l’ai donc amené dans les chemins autour de chez moi. Globalement, le vélo s’est plutôt bien comporté, la conduite restant confortable, probablement au combo selle/tige de selle du vélo. C’est la fourche qui trouve vite ses limites. Avec ses 50mm, en cas de choc avec le terrain un peu trop important, la fourche a un peu tendance à partir n’importe où si vous ne la tenez pas fermement. Si vous prenez une descente dans un terrain un peu accidenté (douce la pente, attention, ce n’est pas un VTT !), maitrisez votre vitesse avec les freins, qui eux, fonctionnent plutôt bien.

Dernier point, si vous faites régulièrement ce genre d’escapade, changez les pneus : très bien pour la ville, ils ne sont clairement pas faits pour ce genre de terrain.

Conclusion

Ses qualités font du iVog City Boost 6.1 un très bon vélo urbain : confortable et pratique, simple à utiliser et piloter, c’est un vélo sans souci. Il trouve vite ses limites si on essaye d’en étendre l’usage, mais il ne prétend pas le contraire : il ne fait qu’une chose bien, mais il la fait très bien !

Les +

  • Très confortable
  • Simple à utiliser
  • Changement de vitesse à l’arrêt

Les -

  • Difficile de rouler au delà de 25km/h en vitesse de croisière

La gamme iVog de O2feel

 iVog City Up 3.1

  • Dérailleur arrière : Shimano Tourney 7 Vitesses
  • Freins : V-Brake Disc
  • Roues : Alex Rim double paroi spécifiques e-bike
  • Selle : DDK dotées d’élastomères
  • Batterie : iPowerFit 400 avec chargeur 2A
  • Moteur : Shimano Steps E5000

 iVog City Up 4.1

  • Dérailleur arrière : Shimano Altus 8 Vitesses
  • Freins : Freins à disque hydrauliques
  • Roues : Alex Rim double paroi spécifiques e-bike
  • Selle : Selle Royale large et dotée d’élastomères
  • Batterie : iPowerFit 400 avec chargeur 2A
  • Moteur : Shimano Steps E5000

 iVog City Up 5.1

  • Dérailleur arrière : Shimano Nexus 7 Vitesses
  • Freins : Freins à disque hydrauliques
  • Roues : Alex Rim double paroi spécifiques e-bike
  • Selle : Selle Royale large et dotée d’élastomères
  • Batterie : iPowerFit 400 avec chargeur 2A
  • Moteur : Shimano Steps E5000

 iVog Explorer Boost 4.1

  • Dérailleur arrière : Shimano Altus 9 Vitesses
  • Freins : Freins à disque hydrauliques
  • Roues : Al-Rim POM-21 double paroi
  • Selle : Royal Lookin
  • Batterie : iPowerFit 400 avec chargeur 2A
  • Moteur : Shimano Steps E6100

 iVog City Boost 6.1

  • Dérailleur arrière : Shimano Nexus 5 Vitesses
  • Freins : Freins à disque hydrauliques
  • Roues : Alex Rim double paroi spécifiques e-bike
  • Selle : Royale large
  • Batterie : iPowerFit 400 avec chargeur 2A
  • Moteur : Shimano Steps E6100

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