Test du Rise LT H10 d’Orbea

Aspect esthétique

Le tout premier point à relever de ce nouveau Rise LT H10 est : il est magnifique ! Le coloris mat est sobre, et superbe dans cette version « black & splash Olive » qui ressemble en réalité plus à un Or sombre presque Bronze. Son design donne vraiment envie de partir le tester sur les sentiers. A noter que la partie du downtube, particulièrement exposée, est protégée par un film transparent assez épais.

Rise LT H10

Personnalisation avec MyO

Comme toujours avec Orbea, la personnalisation est au cœur de l'expérience utilisateur. Grâce au programme MyO, les cyclistes peuvent choisir parmi une vaste gamme de couleurs et de configurations, et ajouter des options comme le Range Extender (batterie additionnelle de 210Wh / 1,04kgs), le multi-tool FLP qui s’intègre dans un axe de biellette aimanté, ou encore un écran de contrôle Shimano. Il est aussi possible de coupler cette batterie additionnelle pour monter l’autonomie à 840 Wh avec la grosse batterie, à noter que ce sera le Range Extender qui sera consommé en priorité si vous faites ce montage.

Géométrie et rigidité du cadre

Côté géométrie et châssis, l’angle de direction passe à 64° ou 64,5° et le tube de selle est redressé à 77°/77,5° en fonction de la position du Flipship, mesures plus communes que l’ancienne version. La marque assure avoir fait une évolution de rigidité, proportionnelle selon la taille du cadre, et allant jusqu’à 8% sur la partie avant et 14% de plus à l’arrière sur les grandes tailles. On retrouve le renfort asymétrique commun au Rallon et à l’Occam. On note aussi la possibilité de mettre une tige de selle à grand débattement, pour qu’une fois rentrée elle ne dépasse pas beaucoup du tube de selle.

Les composants

Équipé avec des suspensions Fox 36 performance et Float X performance, nous retrouvons un mix sur la transmission : XT pour le dérailleur arrière, SLX pour la manette et la cassette. Le Rise est équipé des freins Deore M6120 avec des disques de 203mm à l’avant et de 180 à l’arrière, des pneus Maxxis Assegai 29x2.50" 60TPI 3CG/EXO+/TR MaxxGrip à l’avant et Minion DHR 29x2.40 à l’arrière 3CG/EXO+/TR MaxxTerra sont montés sur les roues RaceFace AR 30c Tubeless Ready. Enfin, OC Mountain vient équiper la tige de selle et le poste de pilotage.

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Ce montage nous amène à un poids pesé de 22,4 kgs, en taille L qui convient à ma taille (178 centimètres). Selon ce que vous préférez comme vélo, vous pourrez choisir une taille en dessous.

Un vélo à assistance électrique léger

Au cœur du Rise LT H10 se trouve un moteur Shimano EP8-RS spécialement calibré pour Orbea. Ce moteur, combiné à une batterie interne de 630Wh de 2,88kgs, offre une assistance discrète mais puissante, permettant aux cyclistes de repousser leurs limites tout en conservant une sensation de pédalage naturelle. Avec une autonomie impressionnante, ce VTT électrique est parfait pour les longues sorties en montagne où l'endurance est primordiale. Si 630Wh vous paraît trop, Orbea propose aussi une batterie de 420 Wh plus légère. Nous retrouvons 3 modes d’assistance : éco, trail et boost avec boutons de sélection au guidon, ainsi que le mode Walk. Nous pouvons changer du mode RS (Rider Synergy) qui ressemble à la génération précédente limitée à 54 Nm, au mode RS+ via l’application e-tube Shimano.

Premiers tours de roues

Avant de tester ce bolide, nous réglons les suspensions, la selle et les commandes et nous passons directement le vélo en tubeless avec les valves fournies. On laisse la position du Flipship sur High comme monté d’origine, idéale pour avoir le boitier de pédalier le plus haut pour passer des obstacles lors du pédalage.

La montée

Dans les montées, le mode éco est efficace sur les chemins DFCI qui montent doucement (les fameux faux plats montants). Lorsque la pente commence à s'intensifier sur ces chemins larges et caillouteux, ce mode est un peu faiblard et le mode Trail est le bienvenu. Une fois qu’on arrive sur des singles raides et techniques, on a presque le sourire aux lèvres d’activer le mode Boost avec ses 85 Nm tant attendu pour voir de quoi il est capable. Sur ce mode, il faut vraiment trouver le bon compromis de positionnement. Entre garder du poids sur l’arrière pour l’adhérence et la motricité car la roue peut déraper, et du poids sur l’avant pour ne pas faire décoller la roue qui se déleste facilement avec un triangle arrière court, sinon vous allez poser plusieurs fois le pied au sol pour repartir. On ressent vraiment une assistance naturelle, comme un accompagnement du mouvement de pédalage plutôt que la sensation que le moteur fait tout le travail. En plus, le moteur est très silencieux.

La descente

Arrivé en haut, maintenant il faut descendre. Même pas fatigué ni essoufflé grâce au moteur, on prend tout de même le temps de boire un coup. Avant de redescendre, il faut penser à débloquer l’amortisseur. Pendant les premiers mètres, je prends connaissance du vélo, de la façon dont il fonctionne et de la répartition de ses masses pour ne pas me faire surprendre et aller au tas.

Réglages pour les descentes

En tournant le Flipship sur la position Low, on bouge de 0,5° l’angle de direction et 8mm pour la hauteur du boitier de pédalier, c’est très facile à faire et en quelques secondes le tour est joué. Une fois cette position modifiée, on sent le Rise plus posé et à l’aise dans la pente, avec l’arrière un peu plus bas. Malgré ses roues de 29 pouces, il reste agile et vif dans les virages étroits et sinueux grâce à ses bases courtes.

Conclusion du test

Le Rise LT H10 se laisse apprivoiser très facilement. C’est un vélo très plaisant à piloter, grâce à son poids réduit et un excellent compromis entre souplesse/rigidité du cadre. Il sait se faire précis et les roues se placent parfaitement là où l’on veut les mettre, puis son côté joueur incite à s’amuser avec le terrain tant il est vif. On peut se laisser rouler ou alors charger l’avant et appuyer sur les pédales lorsqu’on rentre dans un appui, pour qu’il restitue plus de vitesse en sortie. Le centre de gravité est bas et bien positionné, ce qui rend le vélo très stable dans les parties descendantes moins lisses. Il reste en ligne comme sur un rail dans les parties défoncées, ainsi que dans les virages à plat. Le grip est présent puisqu’il décroche tard et le vélo est très progressif.

Niveau autonomie, le vélo consomme peu. Par exemple sur une sortie que nous avons pu faire de 28 kms et 1550 mètre de dénivelé positif, nous n’avions consommé que la moitié de la batterie une fois revenu au point de départ, en utilisant les trois modes et sans abuser du mode Boost.

Les Plus :

• Le Flipship rapide
• Vélo joueur et léger
• Le support GPS d’origine
• Les pneus Maxxis
• L’effet « carbone » avec les soudures polies de l’aluminium
• La batterie consomme peu par rapport aux autres marques

Les moins :

• Un freinage plus mordant d’origine aurait été plus apprécié, il est certes plus léger que les gros e-bikes, mais il faut tout de même ralentir la masse
• Selle d’origine peu confortable, très rigide
• La direction et les axes qui maintiennent le moteur ont rapidement fait un bruit de grincement (réglé après démontage, graissage et remontage)
• Passage des durites et gaines par le jeu de direction (qui peut être un point faible lors de l’entretien, et roulement couteux).

Caractéristiques

• Fourche : Fox 36 Float Performance 160 Grip 3-Pos QR15x110
• Potence : OC Mountain Control MC20, 0º
• Jeu de direction : Alloy 1-1/2", Black Oxidated Bearing
• Chaîne : Shimano M6100
• Cassette : Shimano CS-M7100 10-51t 12-Speed
• Cadre : HYDRO Aluminium
• Selle : Fizik Terra Ridon X5 145mm
• Tige de selle : OC Mountain Control MC21, 31.6mm, Dropper
• Roues : Race Face AR 30c Tubeless Ready
• Manettes : Shimano SLX M7100 I-Spec EV
• Dérailleur arrière : Shimano XT M8100 SGS Shadow Plus
• Cintre : OC Mountain Control MC31, Rise20, Width 800
• Poignées : OC Lock On
• Freins : Shimano M6120 Hydraulic Disc
• Prix : 6.499 €