Hausse des prix

Une histoire de matière

Alors que les marques dévoilent les gammes 2011, les grilles tarifaires annoncent une hausse incontournable pour les consommateurs. Si cela peut faire grincer les dents, c’est aussi un reflet de la réalité économique actuelle, où le rapport entre le dollar et l’euro fait volte face !

COMBO a mené l’enquête pour en savoir plus sur cette augmentation. Petit jeu de questions réponses où toutes les vérités sont bonnes à dire .

Les prix des vélos sont-ils suspendus au cours du dollar et de l’euro ? OUI.

Le dollar et l’euro restent les monnaies fortes avec le yen. Le rapport qui existe entre les économies US et européenne fixe très clairement les inflations comme cela a été le cas lors de la crise qui a foudroyé les États-Unis en 2009. Le dollar, discrédité sur les plate-formes boursières mondiales, perdait du terrain face à un euro fort de ses bases industrielles.

Cette tendance s’inverse actuellement ! Le dollar reprend du poil de la bête, favorisant une hausse des prix sur les marchés internationaux avec un gain de +0.23% dans le rapport avec l’euro en quelques mois. Les deux monnaies devraient s’équilibrer comme en témoignent les cours actuels.

Au final, un produit acheté à l’international connaît actuellement une inflation basée sur la reprise de la valeur du dollar. Une réalité qui va de paire avec l’explosion du prix des matières premières, qui à l’image de l’aluminium, voient leurs prix monter en flèche.

Le prix des matières premières a-t-il une incidence sur le prix des vélos ? OUI/NON.

Sans être un cador de la Bourse et du CAC 40, il suffit de regarder les cours des matières premières pour prendre conscience de la forte inflation, révélant deux cas de figure dans le monde du cycle.

Soit dans le cadre de la préparation des gammes, la marque a su anticiper ses commandes (n+2), se préservant ainsi des prix en mode ascension. Dans le cas inverse, la marque subit l’augmentation de plein fouet, la répercutant naturellement sur le prix final du vélo dans le magasin de cycle.

La majorité des matières premières connaissent des augmentations importantes ces derniers mois. Le plus frappant reste le cours du cuivre, qui demeure toujours actuellement, l’une des matières premières les plus chères du marché. Heureusement, il n’y a pas encore de vélos en cuivre !

Les marques ont-elle la pleine maîtrise des prix ? NON.

La question est assez délicate car la détermination des prix, au-delà du prix de revient d’un vélo, reste une guerre des nerfs. Sans parler d’espionnage économique, les marques se livrent au jeu du chat et de la souris pour dévoiler le prix des gammes. Si la grille tarifaire est pour la grande majorité dévoilée lors de l’Eurobike à Friedrichshafen, il n’est pas rare de voir quelques ajustements afin de se caler sur la concurrence. Un chamboulement qui peut parfois déstabiliser le consommateur qui ne comprend pas toujours la démarche. Mais cette composante est à prendre à compte dans la détermination d’un prix. La marque est donc aussi tributaire des autres pour fixer son prix consommateur final.

Le prix reflète la réalité actuelle du marché ? OUI.

Si les matières premières influent directement sur le prix, la réalité du marché voit aussi une énorme évolution sur les technologies embarquées. Les marques développent de plus en plus de pôles de développement pour apporter le “ plus ” qui fera la différence lors de la décision finale. La chaîne de production comporte donc plus d’étapes, et coûte donc plus cher.

Ce développement est aussi le fruit d’une demande de la part des consommateurs, qui en demandent toujours plus : plus léger, plus performant, plus rigide, plus stable. Les marques sont obligées de prendre cela en compte pour développer de nouvelles gammes. L’étape suivante sera une vente de produits avec services compris, qui au-delà de la fabrication exclusive, donnera droit à une série de prestations qui justifient aussi le prix. Une évolution calée sur le modèle de l’automobile, où les services et les options sont désormais un argument de vente incontournable pour les concessionnaires.

La hausse des prix reste un casse tête qui regroupe bien des paramètres, avec un contexte économique en 2009 sur les différents marchés boursiers a joué un rôle prépondérant dans les prix appliqués actuellement, il est aussi important de prendre en compte d’autres facteurs (développement, technologie, services), justifiant ainsi une hausse pas toujours comprise.

Il faut ajouter à cela la curiosité du consommateur qui n’hésite plus à comparer, à décortiquer avant d’acheter pour se munir de toujours plus d’arguments une fois devant le vendeur. Les différents comparateurs “ on line ” à l’image de celui présent sur culturevelo.com sont de plus en plus utilisés pour mesurer la subtilité des évolutions d’un millésime à un autre. Un constat prouvant que si les marques deviennent de plus en plus technologiques, le consommateur n’est pas en reste, gérant on ne peut mieux, le flux d’information. Et si la hausse des prix peut parfois avoir l’allure d’une fatalité, elle ne doit pas être pour le moins, non justifiée.

Article issu du magazine COMBO n°7 (3ème trimestre 2010)

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