Vivez une étape

du Tour de France

Vivre une journée en VIP sur le Tour de France est un rêve pour de nombreux passionnés de cyclisme. Ce privilège, Culture Vélo a eu l’occasion de le vivre lors du passage du Tour 2014 dans les Pyrénées et notamment sur la plus courte étape du Tour de France 2014 (124.5km), entre Saint Gaudens-Saint Lary pla d’Adet.

Une journée en VIP sur le Tour de France « ce n’est pas une simple invitation, mais c’est un honneur ». Alors quand Cannondale nous a envoyé cette proposition autant vous dire que notre accord fût immédiat car ce n’est pas tous les jours qu’une telle invitation se présente et encore moins qu’il est possible de vivre une journée en privilégié au cœur d’un événement qui attire quelques 12 millions de spectateurs durant 3 semaines sur le bord des routes.

Le Tour De France, une ville dans la ville

Cannondale c’est un partenaire historique du Tour de France, bientôt 20 ans que la marque Américaine est au cœur des pelotons. Le grand Mario Cippolini en fût un ambassadeur majeur, avant de laisser sa place à Gilberto Simoni, Damiano Cunego Ivan Basso ou encore plus récemment avec le prodige et fantasque PETER SAGAN. Depuis 2013, Cannondale a sa propre Team, la marque est donc représenté avec de nombreux véhicules au sein de l’organisation et des équipes, la marque Américaine dynamise aussi son action par des opérations quotidiennes avec des invités et c’est donc sur « notre » étape reliant Saint Gaudens à Saint Lary Pla d’Adet que nous étions de la fête.

UNE ORGANISATION AU MILLIMETRE

Après un premier accueil au niveau de la tente d’entrée où nous retrouvons nos accréditations, c’est Fabrice (responsable des hospitalités chez Cannondale Pro Cyling) qui nous accueille. Pour la journée, il sera notre guide ou notre nounou au choix…

  • 11h, Après le passage de la sécurité, la température monte d’un cran, le public est présent en masse et surtout il fait grand beau à Saint-Gaudens. Après un passage par le village départ, nous découvrons l’espace REVEIL MATIN , on découvre cet espace éphémère qui durant près de 3 heures va recevoir les invités des collectivités et partenaires du Tour. On y croise, entre une rondelle de saucisson, un bonbon, une galette bretonne et un café, d’anciens coureurs et personnalités.

Pourquoi le nom réveil matin ?

Un retour dans l’histoire s’impose ou plutôt comme aime dire chez les organisateurs du tour « nous allons vous raconter une histoire dans l’histoire ». En effet, lors du 1er Tour de France 1903, pour le départ de la première étape, les coureurs se sont réuni le 1er juillet à Montgeron, dans la banlieue sud de Paris, et précisément devant le café « Le Réveil matin ». 111 ans plus tard, le Réveil Matin renait et propose aux invités un flash-back dans l’histoire du tour

L’ARRIVEE DES BUS

C’est le moment que tout le monde attend, l’arrivée des gladiateurs dans leurs bus rutilant.

C’est donc l’ouverture de la chasse aux autographes pour certains, de découvrir les machines de courses des coureurs et pour d’autres se faire voir et montrer à tout le monde le bracelet qu’ils ont autour du poignet.

À l’approche du départ, quelques coureurs passent par le village sur les stands des sponsors et ce dans la bonne humeur car le coureur cycliste reste accessible, mais attention aujourd’hui l’étape va être nerveuse donc il y a peu de coureurs qui viennent, les leaders bien évidemment sont encore au frais dans leurs bus. Le temps passe très vite, l’heure du départ approche et Fabrice notre « nounou » d’un jour nous guide alors vers le bus de l’équipe Cannondale Pro Cycling.

C’est d’ailleurs l’effervescence autour des bus et les mécaniciens peaufinent les vélos alignés à l’extérieur pour le plus grand plaisir du public et des amateurs de beaux vélos. Les coureurs descendent des bus les uns après les autres et répondent aux sollicitations des médias et des spectateurs. La tension est palpable sur le visage des coureurs très concentrés mais qui néanmoins prennent le temps d’un autographe, d’un sourire et d’une photo.

  • 12h30, après un sprint depuis la zone des cars, on saute dans notre voiture VIP CANNONDALE et hop c’est parti pour la traversée des Pyrénées juste devant le peloton et devant une foule record. Km 0 en direction de Saint-Béat et on accélère enfin pas trop car la garde républicaine veille et les contrôles radars sont nombreux, si jamais Fabrice s’avisait à avoir le pied lourd sur l’accélérateur, la sanction serait simple HORS-COURSE et retour à la maison, ce qui fût le cas la veille pour une voiture du Télégramme.
  • Au km 31, nous retrouvons la voiture 3 du team Cannondale ( qui a en charge de prévenir les voitures des directeurs sportifs ,sur l’état de la route, du vent, du public nombreux…). Cet arrêt est prévu car c’est le sprint intermédiaire et il est important, car si Bryan Coquard ( Team Europcarle second au classement du meilleur sprinteur) ne bat pasPeter SAGAN , celui-ci sera certain de remporter le maillot vert. Sur ce sprint rien à signaler le vent est faible, la zone est linéaire avec une grande ligne droite, donc si il doit y avoir bagarre pour les points cela devrait se faire sans soucis.
  • Au km 42, nous changeons de pays en arrivant en Espagne et ce pour attaquer le Col du Portillon (8.3km à 7.1km). L’ascension débute et c’est déjà noir de monde, La foule s’écarte devant notre calandre, incroyable, quelle sensation cela doit être pour un coureur.

Dans la descente, c’est l’heure de manger alors Fabrice en vieux briscard du Tour de France ( 30 participations à son actif) sait où nous devons nous arrêter. Le Tour de France c’est cela aussi, profiter du paysage et se retrouver attablé avec des anciens champions du monde (Laurent Brochard) pour ne pas le citer, qui ne sont pas avares en anecdotes sur leur carrière, un moment convivial et au cœur des coureurs.

LES KMS S’ENCHAINENT

Après une rapide descente du portillon, c’est déjà Peyrsourde (13.2km à 7%) et Val Louron (7.4km à 8.3) qui se profilent. Les coureurs ne vont pas être à la fête, nous dans la voiture nous y sommes parfaitement bien, le paysage est splendide et au loin nous apercevons déjà les hélicoptères de la télévision, la course se rapproche…Fabrice accélère donc pour nous déposer dans la zone arrivée.

Nous profitons alors du son de la voix de Daniel Mangeas, pour son dernier tour c’est un honneur de l’entendre, une voix certes mais aussi et surtout une expertise, il connait tout sur tout et son débit est tel qu’il doit être aussi fatigué à la fin de l’étape.

Du côté des coureurs, ils ne sont pas en train d’enfiler des perles, Rafal MAJKA est dans un autre monde, il écrase la montée en ne laissant aucune chance au pauvre Giovanni Visconti.

Au niveau des leaders, le requin de messine Nibali, est toujours aux avant postes et cette fois avec Jean-Christophe Perraud qui trouve une nouvelle fois une roue à suivre, avec eux et c’est une bonne surprise un coureur du Team Cannondale, Alessandro De Marchi.

Au final, c’est donc le polonais de la TINKOFF qui remporte sa seconde étape en quatre jours.

Derrière Vincenzo Nibali, conforte son avance et devrait sauf accident remporter son premier Tour de France.

L’ARRIVEE

A 1700m d’altitude après 4 cols et surtout après 4 cols, les coureurs sont exténués, à la limite de la rupture, la zone d’arrivée devient leur salut. Ils y retrouvent leurs soigneurs qui les ravitaillent, les changent, les lavent…ici on est loin du bling bling de certains sports, l’effort a été à son paroxysme et les organismes sont à bout. Certains coureurs font peine à voir, avec à peine 5 % de matières grasses, les coureurs sont ultra affutés et sensibles aux changements climatiques et aux refroidissements, il faut donc se couvrir et vite redescendre au bus.

Alessandro De Marchi se ravitaille

Pierre Rolland à bout

Sur cette étape, les conditions sont particulières car les coureurs doivent redescendre de là où ils venaient.

Cela veut dire qu’il y a du monde à pied ou à vélo dans la descente vers Saint Lary, c’est dangereux et il faut veiller. Il ne s’agit pas de tomber à 4 jours de l’arrivée à Paris ( comme cela aurait pu se passer avec Paolini).

Richie Porte heureux d’en finir ?

Franck Schelk en roue libre

Jurgen Van Den Broeck

Joachim Rodriguez

Blel Kadri

Jérémy Roy

La barbe de Luca Paolini

Nous sommes donc toujours avec notre nounou attitrée et nous voyons les coureurs qui défilent devant nous et descendent vers leurs bus.

LA DESCENTE

Simplement hallucinant, non pas la maitrise technique des coureurs (ici les Garmin),

mais plutôt l’inconscience du public qui traverse ou alors des cyclos qui se prennent pour des pros.Pour un notamment cela va d’ailleurs mal se finir puisque les pompiers devront intervenir sur un cyclo dans cette même descente, rien de grave mais une belle frayeur.

LE RETOUR AU BUS

C’est presque la fin de journée pour nous et pour les coureurs, ils sont tous dans le bus, certains se douchent d’autres se font masser. Pour nous, c’est aussi l’occasion de revoir et de discuter avec Jean Marc Marino dit la Marine, un coureur haut en couleur et qui a toujours le sourire aux lèvres, avec nous il partagera son expérience sur l’étape du jour, nous parlera de sa bronchite qu’il a eu lors du passage dans les Vosges, son avis sur la grand machine qu’est le tour de France, un coureur cool et disponible.

L’ESCORTE DE LA GARDE REPUBLICAINE

Sur le tour, la récupération des coureurs est essentielle, il faut donc qu’ils soient au plus vite dans leurs hôtels, à ce titre et sur ce genre d’étape, c’est le rôle de la Garde Républicaine d’escorter les coureurs de la ligne d’arrivée jusqu’aux hotels.

Comment font-il ? C’est simple ils barrent tout, la route appartient uniquement au voitures des teams, nous avons la chance d’y être sans cela le retour aurait été très très compliqué.

Néanmoins, il est déjà 20h et les coureurs rentrent seulement sur l’autoroute A64 en direction de Pau. Au final, il est plus de 21h quand le bus arrive à l’hôtel.

Le Tour de France c’est cela aussi et on l’oublie , des coureurs qui sont sur le pont de 09h ( pour ne pas dire 6h quand il y a des contrôles antidopages) à 22h le soir. Et malgré tout ils restent disponibles pour le grand public, un mot pour eux CHAPEAU.

Pour nous aussi c’est le point final d’une journée totalement folle dans le rythme du Tour de France. Alors Merci Cannondale et merci Fabrice pour ta disponibilité et cette journée inoubliable !

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