Les tests Culture Vélo

BMC Trailfox

Présentation

Lectrices et lecteurs de notre page d’essai Culture vélo, durant le mois d’avril 2015, nous avons eu le privilège d’essayer pour un test grandeur nature le BMC TRAIL FOX XX1.

Plus d’un mois et demi avec ce vélo nous ont permis de le torturer sur tous mes singles préférés. Etant toujours en quête de perfection et pointilleux sur le fonctionnement du matériel, nous pouvons déjà vous annoncer que nous n’avons pas été déçu.

Certains diront que « vu le prix et l’équipement, il est évident que ça marche fort ! » et pourtant, c’est bien le concept réfléchi et aboutit du vélo qui apportent de bons résultats et non son prix !!

Avec un 29 pouces nous pensions ressentir des lacunes physiques et de pilotage ; surtout avec les commentaires pas toujours flatteur que cette catégorie peut recevoir.

Découvrons vite ses petits secrets…

Trail Fox XX1 bike check

Commercialisé depuis un an, ce vélo n’est pas encore très reconnu dans le milieu de l’enduro.

Et pourtant, le team BMC Trail crew offre une image très positive alliant « bonne humeur et performance » qui nous l’espérons fera évoluer cette tendance.

Commençons par parler du concept « le vélo enduro 29 pouces », il fallait oser, mais le pari est réussi pour BMC.

Le BWC « Grosse roue concept », allié au système APS « Point de pivot avancé » et motivé par un leitmotiv « imaginez le classique couteau suisse, mais avec une lame plus grande » est né.

Les grandes roues sont bien présentes et la géométrie paraît accessible à tout pilote et polyvalente.   La cinématique reste conforme au reste de la gamme BMC : le principe APS avec 2 triangles rigides articulés grâce à deux biellettes.

Pour obtenir cette géométrie en conservant l’APS, la roue arrière a été rapprochée au maximum de l’axe de pédalier en décalant le tube de tige de selle et le point de pivot de la biellette vers l’avant. On obtient des bases de 435mm.

L’angle de chasse de 67° associé au déport de roue de 51mm donne de la stabilité au vélo.

Le concept est poussé jusqu’au cintre qui en étant légèrement courbé vers l’arrière donne de l’aisance au pilote pour se déhancher et tourner le guidon. Evidemment le cintre est en carbone.   Côté détail du cadre, le résultat est très joli et raffiné presque trop sobre, « genre voiture Allemandes ! ».

Le carbone est utilisé pour l’intégralité du cadre. Le vernis est légèrement transparent donc on peut deviner le carbone à travers celui-ci donnant de jolis reflets. Les autocollants sont également vernis.

Bon point : Des inserts taraudés interchangeables sont montés au niveau de la patte de fixation du frein arrière.

Les passages de gaines et durites se font en internes du cadre grâce à des capuchons qui verrouillent la gaine à l’entrée et la sortie et évitent les vibrations dans la cadre.

Remarquez la qualité des capuchons, soucieux du détail, ils les ont fabriqués en Aluminium !

De même pour les protections du cadre ; leurs épaisseurs, leurs esthétismes et leur intégration directement collé sur le cadre montrent que nous sommes vraiment dans du très haut de gamme.

Le cadre est complété par l’amortisseur Fox Float X. Les 3 positions de l’amortisseur complètent à merveille la polyvalence que BMC a voulu donner à ce vélo.

L’assemblage des axes et biellettes est également très soigné, avec des pièces forgées, soudées, usinées et anodisées. Même le couple de serrage est gravé sur chaque tête de vis.

Petit reproche, en cherchant la compacité du cadre, la roue arrière est très proche du triangle donc il faudra limiter la taille des pneus par temps humide, une section 2.35 semblerait être le compromis idéal afin d’éviter le bourrage.

Pour la suspension avant, c’est Fox qui est choisi avec la 34 Float 150. Sur ce composant, je partais avec un apriori qui s’est vite dissipé après les premiers essais. Seul des bruits de fonctionnement en fin de course m’ont marqué.

Côté transmission, comme l’indique le nom du modèle, c’est le groupe XX1 au complet qui assure ! Le choix du plateau en 28 dents est très adapté pour les pratiquants d’épreuve de type rallye.   Le freinage est correctement dimensionné, une paire Sram Guide RS complété par 1 rotor de 200mm à l’avant et 180mm à l’arrière. Croyez-nous en 29 pouces le rotor de 200mm n’est pas de trop si on souhaite attaquer sans trop anticiper !

La partie roulante est intégralement attribuée à DT Swiss avec la paire de roues DT Swiss XM 1501 Spline ONE 29. Niveau rendement elles sont vraiment hyper performantes.

Attention tout de même à la fiabilité du cercle car elles sont plutôt destinées à un usage Trail.

Les pneus, comme beaucoup de pneus de première monte, sont très light mais pas très strong ! Rien à reprocher dans le sec car ce sont les grandes roues qui donnent l’adhérence par contre ces pneus deviennent très dangereux dans les sections humides.

La tige de selle fait aussi partie du concept BWC du Trailfox. Afin de libérer complètement le pilote de ses mouvements, le choix s’est porté sur une Reverb Stealth de 150mm. L’assise est complétée par une Fizik Tundra M5 très ergonomique pour le pédalage mais qu’il faut roder quelques sorties avant qu’elle soit confortable.

Pour finir la présentation du bike, j’ai effectué la pesée pour rassurer mon incrédulité. Ce montage, avec des chambres à airs et une paire de pédale Time DH 24 (500gr), pèse 13.1 Kg.

Donc la publicité n’a pas mensongère ! C’est vraiment du light enduro malgré des roues en 29 pouces.  

Fini de discuter, allons rouler !

A peine fini les réglages habituels de SAG, de position de levier et de hauteur de tige de selle, l’ensemble des composants tombent sous la main. La position est agréable et la vision de cette énorme roue avant est très rassurante pour aborder les spéciales.

D’entrée de jeu, le vélo a été confronté au circuit de l’Enduro de Bruniquel ! Le circuit n’a pas beaucoup d’inconnu pour nous. Dès la première ascension assez roulante, on sent clairement le rendement, les pneus et les roues y sont pour beaucoup. Cette sensation donne envie de pédaler avec du rythme et par conséquent on monte plus vite dans les sections roulantes sans consommer plus d’énergie.

Par la suite nous avons effectué une montée très technique dans un lit de rivière jonché de pierres roulantes, de marches, de dalles et de passages à très fort pourcentage, pour me confirmer l’effet des grandes roues.

Le résultat est bluffant dans le « technique », les roues évidemment avalent le terrain et même si on est haut perché la stabilité du vélo rend l’ascension très facile. La motricité est également bien conservée par la suspension qui reste « hyper active » au pédalage.

Le dynamisme de la suspension et le poids peu élevé du vélo, le rend très facile à positionner pour choisir sa ligne ou replacer le vélo. Pour conserver la motricité sans perdre de rendement, la position intermédiaire de l’amortisseur est parfaite. Ces premières sensations sont très positives !   En connaissance du terrain nous avons abordé les spéciales descendantes avec une grosse motivation. Ayant un profil assez engagé, le vélo est soumis à de très fortes sollicitations dues aux pierriers ; marches ou aux virages avec des gros appuis.

L’ensemble du vélo encaisse très facilement ces contraintes en procurant une sensation d’amortissement sans perdre de dynamisme, car le cadre est très rigide. Il y a très peu de bruit de chaîne grâce à la transmission XX1 associé au guide chaîne BMC.

La première sensation qui ressort est que l’on est ancré dans le vélo ce qui est très rassurant. L’assiette est très bien conservée sur les freinages donc la fourche est assez bien adaptée à un pilotage agressif si on serre la compression.

La suspension arrière s’assoie lorsque l’on passe en mode flow de l’amortisseur et la roue arrière est scotchée au sol. Les bunnys sont vraiment utiles dans ces spéciales piégeuses pour changer de ligne et on n’est pas pénaliser sur ces mouvements.

Seul petit bémol par rapport au 27.5, ce sont les changements de direction imprévue, là on sent tout de même l’inertie des roues.

Ces premières spéciales effectuées ont été nettement plus rapide avec ce vélo qu’avec d’autres que nous avons pu tester.

Pour continuer ces essais, nous avons effectué des parcours beaucoup plus courant, ressemblant à des parcours All Mountain afin de juger si le vélo est apte à effectuer de longues sorties.

Les Gorges de l’Aveyron ou les rives du Lot nous ont permis d’élaborer des circuits de 30 à 50 km et allant jusqu’à 1500m de dénivelé.

A l’issue de ces sorties, nous tirons des conclusions très élogieuses car le vélo nous a procuré beaucoup de plaisir grâce à ses aptitudes de rouleur, de grimpeur et de descendeur.

Il est tellement polyvalent qu’il peut être un vélo unique capable de se présenter aussi bien sur un raid qu’une descente marathon.

Pour finir de tester les aptitudes du vélo, nous nous sommes amusés à effectuer des essais sur des passages spécifiques ; qui aurait pu révéler des faiblesses.

Par exemple, les épingles du château de Bruniquel : Aucun souci ! Le slopping du cadre, la tige de selle en 150mm et le dynamisme du vélo sont d’excellents alliés pour cet exercice.

  Autre exemple de torture, les virages relevés ou très appuyés afin d’évaluer la capacité du vélo d’emmagasiner cette énergie et de la restituer pour accélérer.

Le test est également très concluant et permet même d’effectuer des fantaisies comme rentrer en glisse dans les virages ou des manuals à la sortie.   Les sensations qui sont vraiment impressionnantes sur les sections moins pentues et ou on lâche les freins c’est la capacité à accélérer. Après un tour de pédale ou un mouvement de pompage, le vélo prend immédiatement de la vitesse. Même sur le plat ce pouvoir d’accélération est exceptionnel.

Ayant presque tout testé, il nous manquait les sections trialisantes. Les grosses roues du BMC ne sont pas un handicap au contraire leur taille ajoute de la stabilité et leur faible poids ne pénalise pas le vélo lorsque l’on propulse le vélo vers l’avant.

Conclusion :

La prise en main s’est effectuée en moins d’une liaison et moins d’une spéciale. Cette sensation d’avoir toujours connu ce vélo nous a suivi durant ce mois et demi.

Par conséquent malgré quelques petits points négatifs mais facilement perfectibles, il nous semble totalement envisageable de se lancer pour une saison entière avec ce vélo.

De la rando au All mountain en passant par des Maxis et en revenant sur un parcours genre Epic, il a les capacités d’adaptation pour ces différentes activités. Du fait qu’il soit très ludique on a plaisir à l’enfourcher et il accompagne toutes les facéties du pilote.

Nous remercions les personnes nous ayant accompagné lors des sorties pour réaliser ce reportage (photos,...)

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