Les tests Culture Vélo

Test VAE, Lapierre Urban Overvolt

Un Lapierre survolté à Toulouse !

Nous avons déjà testé plusieurs vélo à assistance électrique, mais il est toujours utile d’essayer différents modèles et différentes gammes. Nous avions donc hâte de tester ce Lapierre Urban Overvolt dans la région toulousaine.

Pourquoi un VAE ?

Tout d’abord comme remède anti-bouchon lors de trajets domicile-travail (de plus en plus difficile en voiture sur Toulouse, 4ème ville de France pour les bouchons). Avec un vélo classique et en transportant un sac, un ordi... il était difficile d’arriver sur son lieu de travail sans transpirer. Et nous devons avouer que pour cet usage le VAE se révèle particulièrement rapide et adapté.

La ville rose comme terrain de jeu

« L’eau verte du Canal du Midi », « la brique rouge des Minimes », « Capitole », « St Sernin » : C’est à Toulouse, ville chère à Claude Nougaro que nous avons testé le Lapierre en configuration urbaine.

Itinéraires domicile-travail, petits déplacements, rendez-vous : c’est sur le Nord toulousain que nous avons évolué, sur un triangle Aucamville-Airbus-Place du Capitole, à cheval sur la Garonne.

Pas de chemins pour les tests mais uniquement du bitûme et uniquement en condition sèche.

Pas de vraies cotes non plus, mis à part quelques faux plats montants du côté de Blagnac.

Aucamville-Airbus, c’est un de nos trajets quotidien en vélo classique. C’est un parcours avec une majorité de pistes cyclables, un bout du canal latéral à la Garonne, mais aussi des passages pas terribles à travers la circulation.

Sur l’axe Aucamville-Capitole- Airbus, c’était plutôt des itinéraires pour nous rendre à des rendez-vous, faire quelques courses ou se balader.

Au total c’est environ 160 Km parcourus sur un mois.

Vous pourrez par ailleurs découvrir en partie le réseau cyclable toulousain ici

Le vélo : 100% Urbain

A vrai dire, la première fois que nous avons consulté la fiche du vélo sur le catalogue Culture Vélo, nous n’avons pas vraiment été surpris par le look typique des vélos avec le cadre « ouvert », sans la barre horizontale qui relie la tige de selle au guidon.

Ce type de géométrie, adaptée pour les dames portant jupes et autre robes est malgré tout très pratique en mode citadin pour descendre très rapidement de la monture.

En revanche, dès la réception du vélo il nous a plu tout de suite dans la perspective de son programme urbain.

Jugez-en plutôt :
 Un cadre alu au design travaillé et des soudures très propres
 Une peinture noire mat, sobre et du meilleur effet, agrémenté d’un peu de gris et de rouge (presque un vélo Stade Toulousain !)
 Une position verticale confortable
 Un freinage hydraulique avant/arrière très efficace
 Gardes-boue avant/arrière
 Protège passage de chaîne pour ne pas se salir le bas droit du pantalon
 Un éclairage efficace avant/arrière branché directement sur la batterie
 Un porte bagage sous lequel se loge la batterie
 Une béquille de bonne facture
 Un guidon/cintre de grande largeur avec des poignées ergonomique
 Un réglage possible du cintre
 Une suspension avant présente au niveau de la colonne de direction
 Pas de suspension arrière mais une compensation par une tige de selle amortie
 Un anti-vol intégré au niveau de la roue arrière
 Un moteur Bosch (300 Wh) assez populaire avec un régulateur de même marque, sans oublier le chargeur ad-hoc.
 Un contrôleur électronique avec un écran LCD de grande dimension, démontable
 Des pneus de marque Schwalbe, réputés pour leur qualités anti-crevaison
 Des roues en 26 pouces
 Des passages de câbles à l’intérieur du cadre Les caractéristiques complètes ici

Comportement routier

Avant de partir, il vaut mieux commencer par passer quelques minutes pour bien régler sa position sur le vélo (ajustement du cintre et la bonne hauteur de selle), le confort futur en dépend.

De même, passer quelques minutes à se balader dans les menus du contrôleur électronique peut se révéler utile pour la suite.

C’est parti !

Malgré les 22,5 Kg sur la balance, les premiers tours de roues révèlent le caractère joueur et véloce de la machine. Quelques coups de pédales et le moteur prend le relais.

Néanmoins, si « Overvolt » (« survolté ») figure dans le nom de ce VAE ne vous attendez pas à grimper aux arbres pour autant. Il vous faudra un peu de pratique et surtout jouer avec les vitesses pour utiliser au mieux le moteur pas si puissant que ça, surtout dans les montées.

Nous avions également un a priori négatif sur le choix de la répartition des charges. Un moteur bien positionné au centre, au niveau du pédalier, mais une batterie logée à l’arrière sous le porte-bagage. Très honnêtement, nous n’avons pas ressenti de gêne, ni une sensation de roue avant délestée. Cependant, nous n’avons jamais chargé le porte bagage.

Au niveau confort routier, le système de suspension minimaliste s’en sort plutôt bien sur les revêtements grossiers. En revanche lorsqu’il s’agit de monter des trottoirs avec des mini-marches de quelques centimètres ça se gâte un peu. On ressent alors un peu plus les chocs ainsi que le manque de rigidité naturel du cadre.

RAS sur la transmission ainsi que sur les manettes de changement de pignon. L’utilisation du contrôleur de vitesse est simple et intuitive. Tout se joue sur l’écran principal ou sur le sélecteur « 3 boutons » à gauche du guidon :
 Un bouton « I » pour accéder à tous les écrans d’affichage : vitesse instantanée, vitesse moyenne, Km parcourus,…et surtout l’autonomie !
 2 boutons « + » et « – » pour ajuster les 4 niveaux d’assistance. Nous n’avons utilisé que le mode « Turbo » autorisant l’assistance maximale. Il faut dire aussi que de toute manière l’assistance est limitée par la réglementation à 25 Km/h. Au-delà, terminé l’assistance !

Avec une position verticale, on domine la situation pour profiter du paysage ou anticiper les dangers. Par contre, le confort induit par un guidon large peut être un inconvénient quand il s’agit de se faufiler entre la circulation.

Ce qui est en revanche très agréable c’est le freinage hydraulique souple et puissant.

Et côté antivol ?

Le vélo est équipé d’un antivol intégré au niveau de la roue arrière. Ça peut paraître pratique pour un arrêt-minute mais nous déconseillons de l’utiliser seul, surtout sur un vélo à ce prix (2599€).

Nous préférons utiliser avec un antivol additionnel plus costaud type U, mètre à ruban en acier ou chaîne de gros diamètre. Bien entendu, nous avons toujours attaché la roue arrière et le cadre à un support solide.

Nous en avons profité pour retirer à chaque fois le boîtier électronique au niveau du guidon ainsi que la batterie.

Du coup, toutes ces manipulations prennent un peu de temps mais garantisse la sécurité de votre vélo.

A noter que sans clé Allen il n’est pas possible de voler la selle.

Au niveau des roues il vaut mieux se méfier aussi car les deux sont équipées d’attache rapide, facile à démonter donc facile à voler.

Maîtrisez votre énergie !

Le moteur fonctionne avec une batterie et il convient de surveiller de près votre consommation sous peine de finir avec un vélo à traîner de 22,5 Kg.

A ce propos, en pleine charge la jauge indique 44 Km ( en mode turbo) ce que je trouve un peu juste pour peu que vous ayez à faire 2 aller-retour de 10 Km environ. Dommage. Sinon, vous abaissez l’assistance et vous doublez rapidement l’autonomie...A vous de voir

Dommage également que pour recharger la batterie il faille la retirer de son logement (la clé est nécessaire). Sur d’autres VAE testés, il était possible de brancher le câble directement à la batterie fixée au vélo.

En condition hivernale ou pendant la nuit il faudra aussi considérer que l’éclairage consommera un peu d’énergie. Batterie à plat = pas de lumière !

Adieu VAE

Le test est maintenant terminé et c’est avec regret que nous devons rendre le 2 roues aux Cycles Lapierre, car on s’y habitue vite, malgré les petits défauts. Si nous ne pouvons donner d’avis sur le long terme, nous avons malgré tout ressenti la fiabilité de la marque à laquelle nous sommes habitués.

Pour finir, ce qui est impressionnant avec ce type de vélo c’est le panel de possibilités pratiques (déplacements) mais aussi le côté loisirs. Comme de pouvoir se balader tranquillement dans les ruelles de la cité gasconne.

Testeur : Alexandre, fondateur Krapa.fr

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