Tom Boonen, roi du pavé !!

La 106ème édition du Paris-Roubaix a donné lieu à une course d’anthologie, renforçant la légende de cette épreuve surnommée « La reine des Classiques ». Sous un soleil radieux, les meilleurs coureurs du moment se sont livrés un mano à mano pour remporter le précieux pavé et inscrire son nom au palmarès d’un rendez-vous gagné par les plus grands. Pour 2008, c’est Tom Boonen (Quick Step – dossard 51) qui, au panache, a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée sur le vélodrome de Roubaix, devançant de quelques mètres Cancellara (CSC) et Ballan (Lampre), suite à une échappée formée à 35 km de l’arrivée. « L’enfer du Nord » a une fois de plus livré une course magique où le vélo en ressort grandi. Flashback sur cette édition flamboyante...

Des conditions idéales

La météo a fait des frayeurs au peloton. Alors que la pluie est annoncée sur les pavés du Nord, finalement c’est sous un soleil accompagné de quelques nuages que s’élancent les 25 équipes engagées dans ce Paris-Roubaix. Les pavés sont secs et un vent légèrement favorable va favoriser une course rapide. Dès le km 87, la course s’anime avec la sortie de trois coureurs, Pronk (Collstrop), Kuyckx (Landbouwkrediet) et Serov (Tinkoff), qui compteront jusqu’à 2’30’’ d’avance sur un peloton où les favoris activent la pédale pour rester au contact aux abords des premiers secteurs pavés. Rien de bien important à retenir hormis l’abandon de Hushovd (Crédit Agricole), qui jette l’éponge au ravitaillement de Solesmes (km 114.5) suite à quelques soucis de santé. La course continue à son rythme, annonçant déjà une moyenne élevée grâce à un vent dans le dos.

La tranchée d’Arenberg fait montée la pression

A quelques kilomètres d’Arenberg, les grosses équipes prennent les choses en main pour placer les leaders dans les meilleures conditions, à l’image de la CSC qui prend les choses en main pour permettre à O’Grady et Cancellara de se battrent pour la passe de deux. Les trois échappés font toujours la course en tête, tandis que derrière, les pavés font les premières victimes avec notamment une chute collective qui envoie au tapis quelques français, mais distance surtout deux favoris : Pozzato (LiquiGas) et Flecha (Rabobank), grands perdants de la journée. Arenberg sonne le réveil du peloton, qui emmené par le dernier vainqueur du Tour des Flandres Devolder (Quick Step) mais aussi Boonen partant à la chasse des trois puncheurs du matin. A la sortie de la tranchée, un peloton d’une trentaine de coureurs se forme pour lancer l’offensive, tandis que Pozzato et Flecha fournissent de gros efforts pour tenter de rallier la tête de course. Mais en vain...

La course commence à se dessiner avec ses favoris

L’échappée se décante et Pronk rend les armes après une centaine de kilomètres passée au avant poste. Désormais, les gros bras sortent les arguments pour jouer la victoire avec les Quick Step et autre CSC qui animent la tête de course. Derrière, Pozzato et Flecha jouent les baroudeurs pour rentrer sur les poursuivants, grillant leurs dernières cartouches sur des pavés secs, bien battus par de nombreux Ch’tis massés sur le bord des routes. Devant, Boonen, qui avait annoncé sa « grande forme » au départ de la course, fait parler son aisance sur les routes du Nord. Déjà vainqueur en 2005, l’ancien champion du monde lance une accélération (km 208), créant une scission dans le peloton. La course se joue là !

Huit coureurs pour un pavé

Suite au secteur de Bersée, une échappée de huit coureurs se lance à l’assaut des routes de Roubaix : Boonen (Quick Step), Devolder (Quick Step), Cancellara (CSC), O’Grady (CSC), Hoste (Silence-Lotto), Van Summeren (), Ballan (Lampre) et Maaskant (Slipstream). Devolder, très en vu depuis une semaine, joue les troubles-fêtes à Mont-en-Pévèle, pour une échappée en solo avant d’être rejoint par O’Grady. La course s’anime et les favoris répondent présents pour se disputer la victoire. Devolder et O’Grady ne s’entendent pas, comptant près de 18’’ d’avance mais le champion Belge montre de la réticence et hésite à poursuivre l’effort pour rallier le Vélodrome de Roubaix en échappée. Faute d’entente, les deux coureurs sont rattrapés au km 221 sous un rythme élevée qui laisse Van Summeren dans les choux. Plus que 7 coureurs pour un pavé puisque le peloton pointe à plus d’1’40’’.

Cancellara lance les festivités

Le dénouement de la course s’emballe lorsque le suisse Cancellara accélère, prenant dans sa roue Boonen et Ballan, se détachant sérieusement au km 224. Trois hommes, trois favoris à l’avant poste, qui jouent la victoire à quelques kilomètres de la cité du nord. Dans une entente parfaite, les trois mercenaires comptent plus d’une minute d’avance à 25 km du but. Au secteur du carrefour de l’Arbre, Cancellara retente une percée en solitaire mais en vain, tant Boonen semble à l’aise dans l’enfer du Nord. Les trois hommes vont se jouer la victoire au sprint. Le Vélodrome de Roubaix attend ses champions de pied ferme.

Tom Boonen s’impose au panache

L’entrée dans le Vélodrome de Roubaix se fait sous l’ovation du public. Ballan, Cancellara et Boonen sont roue dans roue. Ballan, peu à l’aise sur la piste et les battenries à plat, ne semble pas enclin à disputer la victoire. A la cloche, Boonen s’anime sur le milieu de la piste pour déboîter dans la dernière ligne droite et prendre quelques longueurs d’avance pour passer la ligne d’arrivée le visage radieux. Derrière, Cancellara prend le meilleur sur Ballan. Boonen s’impose pour la deuxième fois après son succès en 2005, répondant de la meilleure des façons à ses détracteurs. Il boucle les 259.7 km en 5h 58’42’’ avec une moyenne de 43.410 km/h, la plus rapide de l’ère moderne. Le Paris-Roubaix livre un palmarès de toute beauté avec ses favoris au rendez-vous pour cette 106ème édition. Le public présent, le soleil en place et les pavés secs ont livré une course de toute beauté saluée par toutes et tous.

Le classement :


1. Boonen (BEL, Quick Step)
2. Cancellara (SUI, CSC), à 1’’
3. Ballan (ITA, Lampre), m.t
4. Maaskant (HOL, Slipstream), à 3’39’’
5. O’Grady (AUS, CSC), à 3’57’’
6. Hoste (BEL, Silence-Lotto), m.t
7. Devolder (BEL, Quick Step), à 3’59
8. Van Summeren (BEL, Slipstream), à 4’35’’
9. Hincapie (USA, High Road), à 5’12’’
10. Baldato (ITA, Lampre)

Les français :


11. Guesdon (FRA, Française des Jeux)
25. Mengin (Française des Jeux)
36. Casper (Agritubel)
38. Engoulvent (Crédit Agricole)
41. Boucher (Landbouwkrediet)

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